Convergence des politiques macroéconomiques

La convergence des politiques macroéconomiques ainsi que l’intégration financière et monétaire tiennent une place importante dans l’efficacité, la promotion de la responsabilité publique et donc, dans l’essor économique. La définition des objectifs de convergence des politiques macroéconomiques et l’engagement des pays africains en la matière devraient conduire à la réduction des fluctuations économiques, et ainsi permettre une plus grande stabilité macroéconomique dans une région spécifique. Cet objectif est réalisé lorsque qu’un point d’équilibre est atteint entre les principales variables macroéconomiques, comme par exemple, avec une hausse du produit intérieur brut accompagnée d’une faible inflation, d’une réduction du déficit budgétaire et d’une balance courante relativement équilibrée. La convergence efficace des politiques macroéconomiques est garante de la réussite de l’intégration financière et monétaire transfrontalière et stimule les échanges internationaux. Pourtant, les avantages de l’intégration financière et monétaire dépendent de l’ampleur des échanges transnationaux et de la concrétisation des opportunités commerciales sur le continent. L’appui des États membres est donc crucial dans la réalisation des objectifs de convergence afin de favoriser la croissance économique et le développement. À cet égard, la coordination des programmes de convergence approuvés relève des niveaux continental et régional, gérée respectivement par l’Union africaine et les communautés économiques régionales[1].

En pratique, conformément à la sixième étape du Traité d’Abuja instituant une monnaie unique d’ici à 2028, en particulier l’Union monétaire africaine, et un Parlement panafricain, l’intégration monétaire s’inscrit dans un processus lent marqué par diverses initiatives d’unions douanières et monétaires programmées dans un avenir proche. À ce jour, le continent compte trois unions douanières et monétaires, le franc CFA de l’Afrique de l’Ouest, le franc CFA de l’Afrique centrale et le rand d’Afrique australe. Cinq autres unions sont prévues, à savoir la zone économique ouest-africaine, incluant la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO) et éventuellement une fusion avec la zone franc CFA ouest-africaine[2]; la Communauté d’Afrique de l’Est; l’Union douanière et économique des États d’Afrique centrale; la Communauté de développement d’Afrique australe[3]; ainsi que l’initiative du COMESA pour établir une union monétaire[4].

Dans le cadre d’une intégration continentale plus poussée, les mutations de l’environnement économiques nées des initiatives « Stimuler le commerce intra-africain », de l’accord de la zone tripartite de libre-échange et plus récemment, de la zone de libre échange continentale ont ravivé la détermination à consolider la convergence des politiques macroéconomiques, en particulier en matière d’intégration financière et monétaire. Ainsi, les États membres devraient plus s’engager à répondre aux objectifs du programme de convergence et des systèmes monétaires.



[1] Commission économique pour l’Afrique, 2011. ‘Addressing the challenges of macro-economic policy convergence in the SADC region’ (Relever les défis de la convergence des politiques macroéconomiques dans la Communauté de développement d'Afrique australe). Disponible sur : http://www.uneca.org/sites/default/files/PublicationFiles/addressing-the-challenges-of-macro-economic-policy-convergence-in-the-sadc-region.pdf [En anglais] 

[2] Institut monétaire de l’Afrique de l’Ouest, Institut monétaire de l’Afrique de l’Ouest. Disponible sur : http://www.wami-imao.org/ 

[3] Communauté de développement d'Afrique australe, Monetary Union (Union monétaire). Disponible sur : http://www.sadc.int/about-sadc/integration-milestones/monetary-union/ [En anglais] 

[4] Marché commun de l'Afrique orientale et australe. Disponible sur : http://programmes.comesa.int/