Initiatives

Jeunes juristes spécialistes du changement climatique

On a observé depuis longtemps que les négociations engendrées par la CCNUCC sont longues et difficiles et qu’elles exigent une profonde connaissance des problèmes juridiques et des clauses consignées dans les textes en négociation. Alors que les négociateurs africains ont fait des progrès appréciables en augmentant leurs capacités de négociation, les conseils juridiques fournis par les experts du changement climatique demeurent indispensables à la table des négociations. Cela est d’autant plus vrai que les gouvernements remplacent par intervalle leurs représentants nationaux dans les négociations.

En raison de ce besoin, le CAPC a créé un forum de jeunes juristes spécialistes du changement climatique qui connaissent bien non seulement les questions juridiques soulevées par le processus de la CCNUCC, mais également les vulnérabilités et les problèmes des sociétés et des gouvernements africains dans leur volonté d’augmenter la résilience et de répondre au mieux aux effets du changement climatique.

Ce programme est accueilli par le CAPC; les jeunes juristes africains qui souhaitent faire partie de ce réseau peuvent entrer en contact avec celui-ci à l’adresse suivante: acpc@uneca.org.

Programme ClimDev-Afrique pour la jeunesse

Le changement climatique est l’un des plus difficiles problèmes de notre temps. S’il n’est pas correctement géré, il existe un risque très grave de déplacement entre générations du fardeau résultant du changement climatique. Cela pose un énorme problème d’équité et peut susciter un sentiment d’injustice qu’éprouveront les jeunes et les futures générations se voyant dans l’obligation de supporter un fardeau imposé par la problématique du changement climatique alors même que ces générations n’ont pratiquement aucune responsabilité dans l'apparition du problème.

C’est pourquoi les solutions à apporter au changement climatique doivent être conçues pour répondre aux besoins du court, du moyen et du long terme, et notamment aux risques présents et futurs, de façon à réduire au minimum le report des risques sur les futures générations. Une telle méthode suppose un esprit novateur, en particulier dans le choix des acteurs devant intervenir. Malheureusement, bien souvent, les jeunes sont oubliés dans les débats en cours sur l’action à mener face au changement climatique, à tous les niveaux du processus. Si l’on cherche bien à remédier, timidement, aux déséquilibres entre les deux sexes dans cette optique, on n’a guère réfléchi à l’inclusion de la jeunesse, quel que soit le niveau du discours tenu. On renonce ainsi non seulement à un groupe important, mais aussi à certains acteurs importants

La structure actuelle de la pyramide des âges, en Afrique, reflète une population très jeune, puisque les moins de 30 ans représentent environ 60 % de la population. Il en résulte pour l’Afrique un énorme dividende démographique. Si elle est mise à contribution de façon judicieuse, la jeunesse est une ressource humaine critique et peut beaucoup contribuer au règlement des problèmes du changement climatique en Afrique. La valorisation des atouts de la jeunesse africaine, de ses qualifications, ses aptitudes et son énergie, suppose un engagement actif dans des programmes d’importance critique.

Le programme « Climat pour le développement en Afrique » (ClimDev-Afrique) a été institué à la demande des chefs d’État et de gouvernement africains et a été chargé de mettre en place des systèmes d’information climatologique pour assurer la réponse de l’Afrique aux problèmes du changement climatique. Pour que ce programme accomplisse bien son mandat, il est indispensable d’atteindre tous les groupes concernés. Comme on l’a vu plus haut, la jeunesse africaine représente un atout démographique d’importance critique. Ce groupe peut être un partenaire essentiel dans la recherche de solutions durables à long terme.

Les dirigeants de l’Union africaine ont consacré leur volonté de faire participer la jeunesse africaine à la solution des problèmes du changement climatique en 2014. Au vingt-troisième Sommet de l’Union africaine, dans la décision Assembly/AU/Dec.538 (XXIII), dans le cadre de la Déclaration de Malabo, les chefs d’État africains ont demandé de:

« Renforcer la mise en œuvre du Programme du CAHOSCC pour les jeunes relatif aux changements climatiques (CYPCC), y compris la participation des jeunes aux négociations du changement climatique et aux compétitions continentales des jeunes sur le changement climatique. »

Le Centre africain pour la politique en matière de climat (CAPC) organise un atelier qui réunira des jeunes Africains particulièrement qualifiés et enthousiastes travaillant déjà dans le domaine du changement climatique et du développement durable, et ce groupe constituera la plateforme de la jeunesse pour le programme « Climat pour le développement en Afrique ». Cette plateforme présentera un caractère unique, novateur, intellectuel et social, et cherchera à inspirer et réunir les jeunes Africains désireux d’agir face au changement climatique. La plateforme cherche à attirer des jeunes Africains de tout le continent et de la diaspora et coopérera avec des groupes de jeunes et leurs partisans, dans le monde, pour soutenir les programmes et les champions des programmes de jeunes.

Par une participation active à des débats, à des négociations diplomatiques, à des ateliers de formation et à des échanges culturels, ces plateformes visent à intégrer la jeunesse africaine dans les négociations et les débats nationaux et internationaux sur le climat. La plateforme ClimDev-Afrique pour la jeunesse espère réunir et renforcer une nouvelle génération de dirigeants et d’agents de changement honnêtes et réfléchis, pour l’Afrique et pour le monde dans son ensemble. L’atelier sera l’occasion de réfléchir activement aux moyens de faire participer la jeunesse africaine au traitement des questions relatives au changement climatique et au développement durable en les faisant participer activement aux décisions à prendre.