Petits États insulaires en développement africains

En 2014, la Commission économique pour l’Afrique (CEA), par l’intermédiaire de son Centre africain pour la politique en matière de climat (CAPC), a commencé un programme visant à aider les petits États insulaires en développement africains à analyser leur vulnérabilité aux effets du changement climatique et à définir des stratégies solides de réaction susceptibles de réduire les risques. Le personnel du Centre a effectué des missions dans les six pays africains concernés et a rencontré des responsables et d’autres acteurs, et des études d’évaluation ont été réalisées pour chacun des pays. Le CAPC lance actuellement des programmes d’aide aux petits États insulaires en développement africains en utilisant pour cela comme point d’entrée les services d’information climatologique qui se créent progressivement dans ces États.

 Les missions exploratoires dépêchées dans les six États africains en question répondaient à leurs demandes; elles ont été réalisées à Cabo Verde, aux Comores, en Guinée-Bissau, à Maurice, à Sao Tomé-et-Principe et aux Seychelles pour:

  • Évaluer les besoins de chaque pays en matière d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets;
  • Définir les interventions prioritaires pour augmenter la résilience de chaque pays au changement climatique et réduire les pertes résiduelles et les dégâts;
  • Examiner avec les autorités gouvernementales et avec d’autres acteurs importants les lacunes à combler;
  • Convenir des modalités de collaboration avec la CEA.

            Les principales constatations faites dans les six petits États insulaires en développement africains confirment une forte vulnérabilité au changement climatique, c’est-à-dire à des événements météorologiques extrêmes tels que les cyclones, et à des processus plus lents tels que la montée du niveau de la mer. Ces changements ne pourront qu’empirer au cours du prochain siècle et l’ensemble des petits États insulaires en développement aura besoin d’une aide pour évaluer les pertes et les dégâts possibles et y remédier.

 Ces pays ont des caractéristiques communes, comme leur insularité et leur disparité géographique ainsi qu’une population faible, mais leur vulnérabilité n’est pas partout la même et leur capacité de résister au changement climatique est variable.

 Les Comores, la Guinée-Bissau et Sao Tomé-et-Principe sont des PMA, tandis que Cabo Verde, Maurice et les Seychelles ont atteint un niveau de développement plus élevé et se sont dotés de politiques et de mécanismes permettant de mieux résister au changement climatique.