Une Politique Agro-Industrielle Améliorée pour tirer Parti du Potentiel de la ZLECAF

 

 

 

 

 

Annonce du cours en bref

Type:

Cours en ligne

Thème:

Politique industrielle

Début du cours:

28 septembre – 30 octobre 2020

Durée:

5 semaines

Langue:

Bilingue (anglais et français)

Localisation :

Formation en ligne sur le web

Frais d’inscription :

Pas de frais

Date limite des inscriptions :

24 Juillet 2020

Public cible spécifique :

Non

Site web :

http://services.unidep.org/e-idep

Dossiers de candidature :

https://www.unidep.org/?apply

CONTEXTE


Dans le cadre de leur engagement à promouvoir le commerce intra-africain, les chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’UA ont approuvé l’accord de libre-échange avec l’Afrique (ZLECAf) en mars 2019.
La ZLECAf vise essentiellement à stimuler le commerce intra-africain en établissant un accord commercial complet et mutuellement avantageux entre les États membres, dans les domaines du commerce des biens et
des services, de l’investissement, des droits de propriété intellectuelle et de la politique de la concurrence. Des instruments de soutien ont été élaborés en vue de la réalisation des objectifs susmentionnés. Le plan d’action
relatif au renforcement du commerce intra-africain (BIAT) vise à approfondir l’intégration des marchés africains et à augmenter de manière significative le volume des échanges commerciaux entre les pays africains, de
10 à 13 % actuellement à 25 % ou plus dans le courant de la prochaine décennie.


Reconnaissant les résultats transformationnels de l’industrialisation, les chefs d’État et de gouvernement de l’UA ont approuvé et adopté le Plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA) qui vise
à mobiliser des ressources financières et non financières pour améliorer la performance industrielle de l’Afrique. Les chefs d’État et de gouvernement de l’UA ont chargé la Commission de l’Union africaine de le mettre
en oeuvre rapidement en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et d’autres partenaires au développement.

Les gouvernements doivent assurer une meilleure gestion de leurs matières premières et de leurs ressources naturelles au bénéfice des populations africaines et pour stimuler la croissance économique. La Stratégie
continentale sur les produits de base de l’Agenda 2063 vise à identifier, formuler et orienter la mise en oeuvre de politiques et de programmes qui permettront aux pays africains de créer de la valeur ajoutée, de tirer des
revenus plus élevés des produits de base, de s’intégrer dans les chaînes de valeur mondiales et de promouvoir une diversification verticale et horizontale ancrée dans la création de valeur ajoutée et le développement de
contenu local. La stratégie envisage une industrialisation axée sur les produits de base qui vise le développement des produits de base en Afrique pour impulser une transformation structurelle, sociale et économique
du continent. Dans le même esprit, la Stratégie agro-industrielle continentale qui a récemment été approuvée, fournit un cadre pour la promotion de l’agro-industrie, y compris l’agroalimentaire, en Afrique, en mettant
l’accent sur les piliers nécessaires à son développement.

Pour que l’Afrique puisse réaliser l’aspiration de l’Agenda 2063 à « une Afrique prospère fondée sur une croissance inclusive et le développement durable » (Aspiration 1), le continent doit surmonter les obstacles spécifiques
au genre tout en investissant dans une agriculture moderne pour assurer une meilleure productivité et une plus grande production (Objectif 1.5). Il doit également tirer profit du vaste potentiel de l’économie de
l’Afrique bleue des océans (Objectif 1.6). Par ailleurs, une gouvernance et une gestion efficaces des terres sont indispensables pour l’efficacité des efforts visant à promouvoir un développement socio-économique inclusif
et durable en soutien à la transformation structurelle de l’Afrique. Une gouvernance foncière efficace incite les agriculteurs à adopter des technologies plus productives, facilite les investissements fonciers responsables à
grande échelle et renforce l’engagement du secteur privé. En outre, les données empiriques indiquent que si les femmes agriculteurs utilisaient le même niveau de ressources que les hommes sur les terres qu’elles
cultivent, elles obtiendraient les mêmes niveaux de rendement. L’écart de rendement entre les hommes et les femmes est en moyenne de 20 à 30 %, ce qui est attribué aux différences d’utilisation des ressources, comme
le suggèrent les travaux de recherche. Il est particulièrement important de s’attaquer à l’insécurité foncière si l’on veut que les femmes et les autres groupes vulnérables aient accès aux ressources productives et bénéficient
de la même manière des opportunités liées à la ZLECAf.

On estime que le commerce intra-africain des produits alimentaires et agricoles connaîtra une augmentation de 20 à 30 pour cent à la suite de l’établissement
de la ZLECAf. Des mesures ciblées en faveur des femmes sont nécessaires pour garantir que les femmes bénéficient des opportunités et ne soient pas davantage marginalisées. En outre, des mesures doivent être
prises pour faire face aux problèmes liés au changement climatique et à d’autres facteurs environnementaux qui représentent un grand risque pour le secteur agricole (Objectif 1.7). Enfin, la réalisation de l’Aspiration(1) nécessite fondamentalement la création d’une prospérité partagée qui se fera par l’intermédiaire d’une transformation sociale et économique du continent grâce à l’industrie manufacturière, à la création de valeur
ajoutée et à l’innovation fondée sur la science et la technologie, y compris dans la première industrie de l’Afrique,l’agro-industrie (Objectif 1.4).

Il convient de mentionner que l’écologie ne doit pas être mise à l’écart du processus. Certains pays africains accomplissent des progrès remarquables, en mettant particulièrement l’accent sur les questions de l’eau, de
l’énergie et de l’agriculture, en intégrant systématiquement le développement à faible intensité de carbone et la résilience au climat dans leurs plans et leurs décisions. Mais de nombreux pays ne se sont toujours pas
penchés sérieusement sur la meilleure façon de tirer parti de la dynamique de l’Accord de Paris de 2015 sur le climat et sur la durabilité pour accélérer leurs propres plans de croissance, de transformation structurelle et
d’industrialisation durable.

C’est maintenant le moment idéal pour repenser les plans de croissance à long terme afin de parvenir à une industrialisation verte et inclusive. Les pays africains peuvent se tenir en retrait et regarder en silence les
autres pays prendre la tête dans la construction d’une économie verte ou ils peuvent profiter de leur position actuelle de faible émetteur de carbone pour sauter les premières étapes. Si elles prennent la dernière option
comme stratégie, de nombreuses économies africaines réussiront à coup sûr. C’est dans le cadre de la relance du développement agro-industriel en Afrique et du soutien à la mise en oeuvre de l’initiative AIDA dans le
contexte de la pandémie de la COVID-19, que la Commission de l’UA, l’AUDA-NEPAD et l’IDEP organisent un cours en ligne de quatre semaines sur l’amélioration de la politique agro-industrielle afin de tirer parti du
potentiel de la ZLECAf.

 

OBJECTIFS DE L'APPRENTISSAGE


L’objectif de ce cours est de contribuer au renforcement des capacités nationales et régionales en matière de conception et de mise en oeuvre efficaces de politique visant à stimuler une croissance accélérée de l’agro-industrie sur le continent en appui aux ambitions de développement économique inclusif et durable de la ZLECAf.

Le cours abordera les préoccupations politiques exprimées par la plupart des gouvernements africains, qui comprennent, entre autres, l’amélioration de la production et de la productivité agricoles, le renforcement des
liens entre l’agriculture et le secteur industriel en particulier, sans tenir à l’écart les autres secteurs économiques, le renforcement de la sécurité alimentaire nationale, la lutte contre la pauvreté, la création d’emploi, la
promotion des actions en faveur d’un environnement durable et l’amélioration des moyens de subsistance durables en milieu rural, y compris l’égalité entre les hommes et les femmes.

Le cours vise également à sensibiliser les participants à l’approche intersectorielle dans la formulation des politiques. Ce faisant, le cours présente aux participants non seulement l’état actuel des connaissances et les
enseignements comparatifs à retenir pour l’Afrique, mais aussi certaines meilleures pratiques qui montrent comment une politique agro-industrielle intégrée et globale peut être utilisée pour promouvoir la transformation
économique et le bien-être social.

Les objectifs spécifiques du cours sont les suivants :

a) Fournir des informations et des outils d’analyse pour renforcer la capacité des participants à formuler et à mettre en oeuvre des stratégies pour relever les défis et saisir les opportunités associées à la réalisation de
la croissance accélérée souhaitée dans les domaines agro-industriels compétitifs au niveau régional et mondial en Afrique ;

b) Offrir aux participants la possibilité d’examiner les mesures pratiques et les enseignements tirés de l’intégration du Plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA) et de la
Stratégie agro-industrielle continentale de l’UA dans les systèmes nationaux afin de stimuler les actions à mener au niveau local, tout en tenant compte des interdépendances entre l’industrialisation et la ZLECAf
récemment adoptée ;

c) Offrir aux participants des possibilités de réseautage et d’échange d’idées entre pairs sur les pratiques efficaces qui ont fait leurs preuves dans le développement de l’agro-industrie en tant que moteur principal
de la création de richesses nationales, de la création d’emplois et de la promotion des possibilités entrepreneuriales pour les hommes et les femmes des zones rurales.