Formation en ligne : Rapport Economique sur l’Afrique 2017: Urbanisation et Industrialisation au service de la transformation de l’Afrique

Annonce du cours en bref

Lieu : Formation en ligne sur le web  

Dates : 23 Oct - 23 Nov 2017
Durée : 5 semaines
Programme: : Urbanisation, Industrialisation, Transformation structurelle
Prix: Pas de frais
Date limite d’inscription: Le 8 septembre 2017

Contexte

L’Afrique, tout comme l’Asie, est l’épicentre de l’urbanisation mondiale. Elle connait une transition urbaine à grande vitesse et sera vraisemblablement la région avec la plus rapide urbanisation dans les décennies à venir. En 1990, seul un tiers de la population africaine était urbanisée (31%). A l’horizon 2035, ce pourcentage devrait atteindre 49%. Cet essor aura des implications profondes sur l’atteinte des cibles continentales et mondiales en termes de croissance inclusive et de transformation, y compris l’Agenda 2063 et l’Agenda 2030 sur le Développement Durable. Selon la théorie et l’expérience au niveau mondial, l’urbanisation et la transformation structurelle sont étroitement liées, mais dans une moindre mesure en Afrique, un continent qui a suivi une trajectoire d’urbanisation faiblement liée à la transformation structurelle, y compris l’industrialisation. Le continent a ainsi perdu des opportunités énormes pour renforcer la croissance et la productivité, réduire la pauvreté et assurer le développement social.

L’urbanisation dans beaucoup de pays africains n’a pas été entrainée par une amélioration de la productivité agricole. En effet, beaucoup de pays connaissent une urbanisation rapide sur fond de faible productivité agricole et de chute ou de stagnation des rendements industriels. Dans les pays riches en ressources, les exportations de ressources naturelles et les dépenses y relatives, principalement sur les services non-échangeables, portent la croissance urbaine, entrainant ainsi l’émergence de "cités de consommation". L’objectif de l’Afrique en matière de transformation structurelle est de migrer d’une agriculture de faible productivité vers des services de fabrication modernes et hautement productifs. Seulement, les tendances à long terme de cette mutation ont été dominées par le secteur informel, souvent les services, où l’emploi reste concentré principalement dans les zones urbaines, avec des effets négatifs sur la productivité à l’échelle de l’économie. Les villes africaines font ainsi face à une faible productivité, une création modérée d’emplois, des niveaux élevés de l’informel, des grandes insuffisances en termes d’infrastructures et de services, de faibles liens avec les zones rurales, des inégalités croissantes, de plus en plus de dégâts sur la nature, et une  vulnérabilité galopante au changement climatique et la faiblesse des systèmes et capacités institutionnels. Si on ne les résout pas, ces entraves vont compromettre tout le potentiel urbain de l’Afrique pour la transformation structurelle. Le défi qui se pose à l’Afrique est donc d’accélérer la transformation structurelle en exploitant la rapide transition urbaine en vue de promouvoir la diversification économique, avec un accent sur une industrialisation créatrice d’emplois, faciliter l’accès aux services de base et réduire les inégalités et la pauvreté. Les liens entre l’urbanisation et l’industrialisation ont généralement été faibles, voire absents en Afrique, ce qui souligne le besoin pressant de connecter le développement urbain à l’essor industriel du fait de leur interdépendance et des impacts sur la croissance. Le Rapport Economique sur l’Afrique 2017 examine comment accélérer l’industrialisation comme vecteur de transformation structurelle en Afrique en tirant parti des opportunités offertes par l’urbanisation galopante. Il analyse les difficultés et opportunités, ainsi que les moteurs, catalyseurs et leviers de politiques pour renforcer ces liens.  

Pour faciliter la compréhension, par les acteurs intéressés venant de l’Etat, du monde des affaires, de la société civile et du milieu universitaire, de la façon dont l’urbanisation peut servir d’instrument d’industrialisation accélérée et de transformation structurelle en Afrique, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), par le canal de sa structure de formation, l’Institut africain de développement économique et de planification (IDEP),  a noué un partenariat avec l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) pour dispenser ce cours de formation à distance basé sur le Rapport Economique de la CEA sur l’Afrique 2017 (ERA, 2017).