Note d’orientation de politique 9 : La bioénergie pour l’Afrique: opportunités, contraintes et compromis
La bioénergie, qui se réfère à tous les combustibles issus de la biomasse, est la plus importante source d’énergie renouvelable. La proportion de bioénergie dans certains pays en développement dépasse 90% de leur approvisionnement en énergie primaire. La bioénergie est une option d’énergie essentielle pour un large éventail d’applications, et constituera une importante source d’énergie dans la plupart des pays en développement pour l’avenir prévisible. Néanmoins, l’exploitation actuelle de la bioénergie en Afrique est insoutenable et inefficace. Environ 65% des Africains dépendent de la biomasse traditionnelle pour la cuisson. La plupart de ces populations vivent dans les zones rurales. Couplée avec des niveaux d’efficacité de juste 10-20% pour la combustion de biomasse, l’utilisation de la bioénergie en Afrique a exacerbé les impacts environnementaux, en particulier, en termes de déforestation. Le recours à la bioénergie pour la cuisson a amplifié les problèmes de santé et de mortalité à la suite de la pollution de l’air intérieur qu’il provoque. Cependant, il existe un énorme potentiel pour le déploiement en Afrique des bio-carburants modernes, plus efficace. La bioénergie dispose du plus grand potentiel d’expansion parmi les technologies d’énergies renouvelables, principalement parce que la technologie est mature et constitue un substitut relativement facile pour les combustibles fossiles. Les technologies modernes de la biomasse, telles que le biogaz et les foyers améliorés, pourraient être utilisées comme substituts pour les cuisinières traditionnelles dans le secteur des ménages. Le biogaz pourrait également servir à la production et au transport d’énergie. La bioénergie, sous forme de bioéthanol et le biodiesel, pourraient servir de substitut aux produits pétroliers dans le secteur des transports. Parmi les divers avantages de la bioénergie, l’on peut inclure la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la création de moyens de subsistance ruraux, les économies de devises, et la réduction de la dépendance aux sources d’énergie importées.