Donner la priorité à la santé et à l’éducation dans le premier cycle de négociations pour concrétiser la libéralisation des services au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine

Donner la priorité à la santé et à l’éducation dans le premier cycle de négociations pour concrétiser la libéralisation des services au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine

La pandémie de COVID-19 a entraîné une contraction notable de l’activité économique en Afrique. La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a ainsi prévu que la croissance du produit intérieur brut (PIB) sera ramenée de 3,2 % à 1,8 % en 20201, et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) estime que l’investissement étranger direct baissera de 25 à 40 %2. Le secteur des services, qui représente plus de la moitié du PIB du continent3, a été le plus touché. Cette situation est très préoccupante car ce secteur emploie une proportion importante (entre 10 et 70 %) de la population active des pays africains4. La pandémie de COVID-19 devrait se poursuivre dans l’avenir proche, jusqu’à ce que des thérapies et des vaccins fiables soient mis au point. L’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), entré en vigueur en mai 2019, doit être exploité à la fois comme un outil de promotion de l’intégration régionale et comme un programme de relance pour la reprise économique du continent. En effet, comme le note Wamkele Mene, Secrétaire général de la ZLECA : « Par conséquent, pour l’Afrique, le plan de relance est le véritable accord de libre-échange ZLECA, la mise en oeuvre de cet accord. L’augmentation du commerce intra-africain est le moteur du développement économique après la COVID-19. »