La réunion du groupe d’experts chargé d’examiner l’étude sur l’intégration de la gouvernance du secteur des industries extractives dans le processus du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs se tiendra les 16 et 17 décembre 2015 à Lagos, au Nigéria. Comme suite aux rapports nationaux d’auto-évaluation des pays participant au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), la CEA, en tant que partenaire stratégique du Mécanisme, a lancé en 2010 une série d’études sur les questions systémiques et structurelles. Parmi les questions qui reviennent dans quasiment tous les 17 rapports nationaux du MAEP figurent: a) la gestion de la diversité, b) les élections, c) la corruption, d) la gestion des ressources foncières, e) les inégalités entre les sexes, f) le chômage des jeunes, et g) la xénophobie et le racisme.

          À ce jour, la CEA a achevé des travaux de recherche sur les cinq premières questions transversales et a lancé une étude sur un autre sujet d’importance cruciale, à savoir le secteur des industries extractives, qui contribue beaucoup à la transformation du continent, conformément aux activités en cours de la CEA et de l’Union africaine et de l’objectif de la Vision africaine des mines qui est d’assurer une exploitation transparente, équitable et optimale des ressources minérales en tant que fondement d’une croissance durable et d’un développement socioéconomique généralisé.

          L’objectif de l’étude était de recenser les problèmes communs rencontrés en matière de gouvernance des industries extractives par les pays participant au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs et de les analyser afin de soumettre des recommandations applicables dans ces pays.

          L’étude examine dans quelle mesure les rapports du MAEP ont été à la hauteur des normes et des principes énoncés dans la Vision africaine des mines, s’agissant d’un plus grand respect de celle-ci. Elle promeut également le nouveau Questionnaire du MAEP comme étant le meilleur moyen d’assurer le respect de la Vision africaine des mines. Elle fournit non seulement un diagnostic conceptuel des problèmes liés à l’exploitation des ressources minérales en Afrique, mais aussi une somme importante de connaissances tirées de l’expérience, des problèmes résultant des conflits dans les pays africains, des facteurs de réussite et des enseignements découlant des pratiques optimales dans des pays d’Afrique ne participant pas au MAEP, comme le Botswana, et d’ailleurs, comme l’Australie et le Chili.

          En outre, l’étude devra faciliter la création d’un cadre d’évaluation de l’exploitation minière du MAEP, qui servira d’outil permettant aux futurs pays membres du Mécanisme d’évaluer leurs politiques en matière de gouvernance des industries extractives et de suivi des progrès. Le cadre sera conçu de manière à servir de point de référence que les experts nationaux et externes peuvent utiliser durant les exercices d’examen. Les priorités et les questions nationales et régionales doivent être prises en considération en élaborant les cadres ou lignes directrices. Le cadre contiendra un ensemble d’indicateurs de gouvernance des industries extractives qui seront définis dans le cadre de l’expertise existante liée à la Vision africaine des mines. La réunion du groupe d’experts examinera les conclusions de l’étude et apportera des contributions au projet de cadre d’évaluation de l’exploitation minière du MAEP. Les participants seront choisis parmi les experts du secteur des industries extractives des pays membres du MAEP, des CER et de l’UA.

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