Titre

Rencontre parallèle au Sommet des Nations Unies sur le climat
Aller à contre-courant, ‘L’Afrique décide de saisir les opportunités du changement climatique’ Eau, sécurité alimentaire et énergétique
Lundi, Septembre 22, 2014
New York

Quoi

L’année 2014 dédiée à l’agriculture et la sécurité alimentaire coïncide avec la publication du 5ème Rapport d’Evaluation (AR5) de l’IPCC/GIEC qui annonce des manifestations climatiques extrêmes telles que la sécheresse et les inondations dans les années à venir. Ces impacts vont aggraver la vulnérabilité des économies africaines qui dépendent de l’agriculture. Le rapport va sans doute illustrer les interdépendances complexes entre le changement climatique, l’agriculture et l’eau, et le besoin pour l’Afrique de bien comprendre ces liens en vue de formuler des réponses appropriées face au changement climatique, et de développer des programmes susceptibles de renforcer la résilience aux impacts du changement climatique et éviter toute déviation de la trajectoire de croissance actuelle notée en Afrique.

A cela s’ajoute le défi de produire assez de nourriture pour satisfaire les besoins d’une population en forte croissance et assurer la sécurité alimentaire, ce qui constitue un des objectifs du développement transformatif de l’Afrique qui ne peut être atteint sans énergie suffisante et fiable pour booster la transformation. Par exemple, face au changement climatique, la performance agricole va nécessiter beaucoup d’énergie pour booster la transformation tout au long de la chaine de valeur. Le Sommet de l’ONU sur le Climat de 2014 offre une bonne occasion aux acteurs d’Afrique de se réunir autour de délibérations qui mettront en avant les difficultés et les opportunités spécifiques de l’Afrique au travers de présentations sur le changement climatique.

C’est dans ce contexte que le Programme ClimDev – Afrique (Climat pour le Développement en Afrique), un partenariat entre la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) à travers son Centre Africain pour la Politique en matières de Climat (CAPC), la Commission de l’Union Africaine (CUA) et la Banque Africaine de Développement (BAD), organise une rencontre parallèle en marge du Sommet 2014 sous le thème : "Aller à contre-courant, ‘L’Afrique décide de saisir les opportunités du changement climatique, Eau, sécurité alimentaire et énergétique".

Pourquoi

L’Afrique bénéficie d’un potentiel de croissance évident, et le changement climatique peut entamer cette croissance si certaines contraintes ne sont pas traduites en opportunités.

Le changement climatique est sans doute la principale préoccupation du 21ème siècle. Comme démontré dans le Rapport AR5 de l’IPCC/GEIC, la hausse des températures pose de sérieuses menaces pour le développement économique et social de l’Afrique parce que beaucoup de pays dépendent de secteurs vulnérables aux vicissitudes du climat, tels que l’agriculture, l’énergie, la pêche, l’eau et le tourisme. Les pays doivent renforcer leurs capacités à surmonter ces difficultés.

Qui

Les participants attendus à cette rencontre sont les décideurs, les scientifiques, les universitaires, les media, la société civile et le secteur privé. Ils échangeront sur des options permettant d’accroitre la productivité agricole, de développer et augmenter la consommation énergétique à partir de sources d’énergies renouvelables en vue de maintenir la cadence actuelle de la croissance africaine.

Comment

L’eau est un intrant capital dans les processus de production agricole à travers toute la chaine de valeur. C’est également une source de production d’énergie pour la transformation agricole, et constitue une ressource vitale pour la vie humaine et l’environnement. La formulation de politiques permettant la préservation de cette ressource, les réservoirs d’eau et l’utilisation rationnelle de l’eau seront d’une importance fondamentale dans les efforts de maintien de la croissance africaine.

La transformation de l’Afrique dépend fortement de sa capacité à transformer le secteur agricole. Les pratiques agricoles résilientes au climat permettront d’accroitre les rendements, de préserver la biodiversité, de réduire la déforestation et l’érosion des sols, d’assurer l’intégrité des écosystèmes, et de garantir la sécurité alimentaire pour une population en croissance continue. La maitrise du changement climatique et de ses effets sur l’agriculture, l’eau et l’énergie va faciliter l’adoption de pratiques agricoles susceptibles de développer de la résilience aux impacts du changement climatique.

Les objectifs de cetterencontre parallèle sont :

 Souligner l’urgence d’injecter des investissements et de lancer des interventions, face aux preuves scientifiques des impacts actuels et potentiels du changement climatique, en vue de surmonter les difficultés qui affectent les groupes vulnérables;

  • Mettre autour d’une table les décideurs africains, les chercheurs, le groupe africain des négociateurs sur le changement climatique, les partenaires et autres acteurs pour débattre sur les opportunités qu’offre le changement climatique pour une transformation agricole, en tenant compte de ses liens avec les autres secteurs économiques que sont l’énergie et l’eau;
  • Favoriser la compréhension auprès des décideurs que le changement climatique ne charrie pas uniquement des difficultés, mais il crée des opportunités pour transformer l’Afrique, et les amener à prendre conscience du besoin de mettre l’accent sur ces opportunités en vue de créer de la résilience à long terme face aux impacts du changement climatique et les conditions d’un développement ;
  • Susciter, au regard des conclusions du Rapport AR5, la compréhension que les objectifs de transformation de l’Afrique et de réduction de la pauvreté ne seront pas atteints sans une bonne appréciation des interdépendances entre le changement climatique, l’agriculture, l’eau et l’énergie ;
  • Contribuer au renforcement des capacités du groupe africain de négociateurs pour leur permettre de mieux articuler la position de l’Afrique dans les processus de négociations, et s’assurer que les intérêts du continent sont pris en compte dans les accords post-2015 sur le changement climatique.