Voies de financement durables pour le développement de l’Afrique

Paris, France, le 7 décembre 2015 (CEA) - Un important partenariat a été scellé cette semaine avec la signature d'un Protocole d'entente (PE) entre le Royaume-Uni et les États-Unis; cet accord envisage plus d’investissements dans les énergies renouvelables afin de donner davantage d’accès et transformer les économies à travers le continent africain.

Le Protocole d'entente a été signé par le Ministre britannique du développement international, Nick Hurd et l’Administrateur associé de l’USAID, Eric Postel lors d'un évènement du Pavillon Afrique de la CdP21, intitulé «Voies de financement durable pour le développement». La séance a porté sur les moyens de financer le programme de transformation de l'énergie propre en Afrique.

Ladite session est organisée par la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et animée par Mme. Fatima Denton, Directrice de la Division des initiatives spéciales (DIS) de la CEA; le panel est composé de leaders d’opinion sur le changement climatique tels que Mme Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne Ministre des finances et Ministre coordinateur de l’économie du Nigéria, Lord Nicholas Stern, co-président de la Commission mondiale sur l’économie et le climat, Mme. Hela Cheikhrouhou, Directrice exécutive du Fonds vert pour le climat, M. Andrew Norton de l'Institut international pour l'environnement et le développement, et M. Kurt Lonsway de la Banque africaine de développement.

Le Ministre Nick Hurd déclare que le partenariat est essentiel pour relever le défi de l’énergie en Afrique et M. Eric Postel de l’USAID insiste sur le fait que les bonnes idées trouvent toujours des financements; et rappelle le projet énergétique en Afrique du Président Barack Obama qui, selon lui a déjà attiré des milliers d'investisseurs et des promesses d’investissement atteignant 21 milliards de dollars américains. Il note qu’il existe des possibilités de financement importantes de fonds de pension de l’Afrique dont pourraient bénéficier de solides projets de développement.

Lord Stern cite l’Éthiopie comme exemple de financements novateurs pour le développement des infrastructures et note que l’idée d’une nouvelle Banque pour les pays BRICS a pris ses origines en Afrique et offre des possibilités de prêts à faible taux pour le continent. Mme. Okonjo-Iweala attire l’attention sur les statistiques actuelles du dividende démographique de l’Afrique, dont la population des jeunes dépassera celle de la Chine dans quelques décennies, et souligne également les nombreuses opportunités dans l’énergie, l’agriculture, l’utilisation des terres et l’innovation.

Mme Hela Cheikhrouhou déclare que le «Fonds vert pour le climat est voué à l’échec s’il manque aux engagements de l’Afrique» et ajoute que l’Afrique est une priorité dans presque tous les programmes du Fonds.

M. Andrew Norton, Directeur de l'Institut international pour l'environnement et le développement (IIED) déclare que maintenant il est largement reconnu que les inégalités extrêmes et la pauvreté généralisée peuvent déstabiliser tout système, du climat à l'économie mondiale.

Pour sa part, M. Kurt Lonsway de la Banque africaine de développement souligne que la BAD élargira son domaine d'investissement pour inclure les systèmes d’énergie hors réseau à petite échelle. Ce, en tandem avec l’annonce récente de la BAD de son initiative historique de résoudre l’énorme déficit énergétique de l’Afrique d'ici 2025.


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