Vers l'harmonisation et la consolidation des plans directeurs d'industrialisation et de diversification de l'Afrique centrale

Yaoundé, le 5 juin 2020 (CEA) – En collaboration avec la Commission de la CEMAC, le Secrétariat général de la CEEAC et le Secrétariat Technique du Comité de Pilotage de la Rationalisation des Communautés économiques régionales en Afrique centrale (COPIL/CER-AC), le Bureau sous-régional pour l'Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), organise une réunion virtuelle pour lancer le processus d’harmonisation et consolidation des plans directeurs d’industrialisation et de diversification économique d’Afrique centrale (PDIDE/Afrique Centrale) le 17 juin 2020. Ici le lien pour y accéder : https://bit.ly/pdide-afrique-centrale-1st.

La réunion regroupera des hauts fonctionnaires désignés des ministères du plan, de l’économie, de l’industrie, des finances, des affaires étrangères et de l’intégration régionale des onze pays suivants : l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Congo,  le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, la République de Sao Tomé et Principe, le Rwanda et le Tchad.

Il sera question d’échanger avec les Etats membres épris d’une nouvelle vision stratégique partagée et les modalités de réactivation de la politiques de diversification économique et industrielles de la sous-région afin de finaliser l’élaboration d’un PDIDE sous-régional repensé pour la garantie d’une croissance de qualité, plus inclusive, plus verte, plus propre et assurément plus numérique. 

L’idée du PDIDE nouvelle génération en Afrique centrale est née du constat que malgré leurs fortes dotations en ressources naturelles et humaines, les économies d’Afrique centrale n’ont jamais été assez industrialisées ou diversifiées pour garantir une croissance inclusive, pourvoyeuses d’emplois et menant au développement durable. Ces pays ont plutôt subi, à plusieurs reprises, des chocs économiques exogènes liés aux fluctuations de prix des matières premières qui constituent leurs produits d’exportations majeures depuis les années d’Independence. Les ondes d’autres chocs, y compris  celle du COVID-19, ne font pas exception. 

La situation s’explique en partie par la faible capacité des pays de la sous-région à faire évoluer leurs structures de production, de transformation et de distribution vers des activités à plus grande valeur ajoutée, impliquant des technologies plus élaborées (dans la catégorie de moyennes et hautes technologies).

Les lacunes de la transformation structurelle des économies de la sous-région sont évidentes dans les derniers indices de performance industrielle compétitive de l'ONUDI qui évalue 150 pays en fonction de leur capacité de produire et d'exporter des produits manufacturés, de l'ampleur de leur approfondissement et de la modernisation technologiques et de leur impact pondéré sur la situation mondiale manufacturière. La plupart des pays d'Afrique centrale se situent dans le cinquième quintile du classement de 2018.

C’est pourquoi la Commission de la CEMAC, le Secrétariat General de la CEEAC le Secrétariat Technique du COPIL/CER-AC, sur conseil de la CEA, invitent tous leurs pays membres à s’armer de plans d’industrialisation et de diversification économique (PDIDE) nouvelle génération afin de gagner davantage en résilience, en compétitivité et en prospérité.

Cette démarche est en droite ligne avec le Consensus de Douala de 2017 qui est un appel pour la diversification économique en Afrique centrale basée sur l’industrialisation et tiré par le commerce pour arriver à un paradigme nouveau « Made in Central Africa.»

Bien que certains pays d’Afrique centrale ont déjà élaboré des plans d’industrialisation, il s’avère que ces plans n’ont pas pu faire une grande différence à cause de certaines lacunes telles que : le manque de vision sur les questions et opportunités régionales et transfrontalières, et l’absence d’analyses robustes de repositionnement dans l’espace concurrentiel en émergence, des consultations inadéquates avec les organismes nationaux et le secteur privé,  entre autres difficultés.

Il sera aussi question de tirer les leçons de la crise sanitaire qui prévaut, de partager un diagnostic sans faute de la nouvelle donne afin d’en tirer une stratégie  commune assortie d’un plan régional d’industrialisation et de diversification économique plus adapté qui prenne pleinement en considération les enjeux géostratégiques et socio-économiques nouveaux et les impératifs de survie et résilience économique en mode post COVID-19 et à l’ère  de la Zone Continentale de Libre-échange africaine (ZLECAf).

La stratégie et plan d’action PDIDE pour relancer les moteurs de la croissance économique comptent lever le voile sur les nouvelles priorités, orientations et choix stratégiques pour transformer les économies de la sous-région, tirant profit de ses dotations en ressources naturelles ainsi que des opportunités illimitées de montée en gamme dans plusieurs chaines de valeur régionales lucratives.  Les plus évidentes de ces opportunités dans le contexte COVID-19 sont les branches agro-alimentaires, pharmaceutiques, énergétiques  et de raffinage du pétrole brut.

Le PDIDE pour l’Afrique centrale couvrira la période 2020 – 2063, mettant en exergue les stratégies pour la fabrication de produits légers, le développement des produits et services à haute valeur ajoutée par des missions d’étapes à court, moyen et long terme. Ceci suivra l’approche Apollo – un modèle de résolution de problèmes qui définit les maux, détermine leurs causes, trouve des solutions efficaces et donne l'assurance que le problème ne se reproduira pas.

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Abel Akara Ticha – Chargé de communication

Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique

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