Addis-Abeba, le 15 septembre 2017 (CEA) - La Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Mme Vera Songwe, a reçu cette semaine, les lettres de créance du nouvel Ambassadeur de Mauritanie en Éthiopie, auprès de la Commission de l’Union africaine et de la CEA, Sidi Ould El Ghadhy, et de son homologue ghanéen, l’Ambassadeur William Azumah-Awinador Kanyirige, qui a récemment pris ses fonctions à Addis-Abeba.
L’Ambassadeur Sidi Ould El Ghadhy fut le premier à se présenter à la Secrétaire exécutive et a félicité Mme Songwe de sa nomination et lui a promis de lui apporter son plein soutien pendant son mandat.
M. El Ghadhy fait savoir qu’il souhaiterait renforcer les relations entre son pays et la CEA, ajoutant notamment que son pays souhaiterait une aide de la CEA dans des domaines tels qu’améliorer le développement statistique pour une bonne prise de décision, ainsi que gérer la prestation de services sociaux de base, se responsabiliser et appliquer la transparence, mettre en place un système de recensement de la population et se pencher sur la question des comptes nationaux.
« D’abord, permettez-moi de vous féliciter d’avoir été nommé à ce poste très important », déclare M. El Ghadhy. « Mes collaborateurs se réjouissent de travailler avec vous et de vous soutenir tout au long de votre mandat. La Mauritanie se réjouit à l’idée de voir les relations entre nous et la CEA se renforcer, en particulier dans le domaine de la statistique, des études sur la population et de nos comptes nationaux ».
« Nos relations avec la CEA sont bonnes. J’espère que nous continuerons sur cette voie. La contribution de la Commission a toujours été importante dans la transformation économique et sociale de notre pays ».
Mme Songwe, qui a travaillé en Mauritanie pendant trois ans, a partagé des points de vue avec le nouvel ambassadeur sur la manière à adopter pour que l’Ambassade de Mauritanie et le CEA puissent collaborer pour voir des progrès se réaliser dans son pays et sur l’ensemble du continent.
« La CEA propose de renforcer sa collaboration avec la Mauritanie et est prête à offrir un soutien technique et de conseil pour l’aider dans les domaines que vous avez mentionnés plus tôt et plus afin que nous relevions les défis auxquels font face le pays et l’Afrique dans son ensemble », indique-t-elle à M. El Ghadhy et son équipe.
« Ainsi que dans les domaines de l’exploitation minière, de la statistique, où il s’agit de redéfinir votre PIB et autres », ajoute-t-elle.
Mme Songwe dit également que la CEA est plus que prête à apporter le soutien nécessaire, en particulier les initiatives de renforcement des capacités et les conseils stratégiques dans un certain nombre de domaines énumérés par l’Ambassadeur.
« Nous menons également un travail important dans le domaine des registres de l’etat civil, qui est un domaine important en Mauritanie pour la paix sociale et l’inclusion », mentionne-t-elle, ajoutant qu’il se pourrait qu’elle entreprenne une visite de travail en Mauritanie.
La CEA travaille également sur une cartographie minéralogique de la Mauritanie. Ils ont également discuté de la Mauritanie voulant intégrer la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Ghana
Peu après avoir rencontré M. El Ghadhy, ce fut le tour du nouvel Ambassadeur Ghanéen de présenter ses lettres de créance.
L’Ambassadeur Kanyirige a également félicité Mme Songwe d’être la première femme à assumer les fonctions de Secrétaire exécutive de la CEA.
« Nous prenons tous le parti des femmes et je tiens à vous féliciter d’avoir été nommée à cette position stratégique et j’espère que vous serez le pionnier et veillerez à ce que plus de femmes suivent votre exemple après votre mandat. Les femmes peuvent être notre solution à l’émancipation économique sur le continent », déclare-t-il, ajoutant qu’il envisage de travailler en étroite collaboration avec la CEA sur un certain nombre de questions concernant le Ghana et l’Afrique dans son ensemble.
Les domaines d’importance majeure dans lesquels il souhaiterait collaborer comprennent l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable et l’Agenda 2063 de l’Union africaine, la création d’un programme pour éduquer les jeunes sur l’histoire de l’Afrique qui, selon lui, est sur le déclin, la nécessité de soutenir les pôles de réflexion africains, le suivi et l’évaluation, les réformes de la Commission de l’Union africaine et de la CEDEAO, entre autres.
Pour ce qui est de la jeunesse et de l’histoire, M. Kanyirige se dit attristé de voir que la plupart des jeunes sur le continent ne semblent pas savoir d’où ils viennent, en ajoutant que certains pays n’ont pas pendant longtemps enseigné l’histoire, d’où la nécessité d’un programme soutenu par la CEA qui puisse éduquer les jeunes sur leurs origines.
Mme Songwe qui partage le même avis que M. Kanyirige dit que la CEA serait heureuse d’œuvrer sur un tel programme historique, bien que ce ne soit pas normalement dans ses activités, ajoutant que « l’Africa Hall », qui est en cours de rénovation dans le complexe de la CEA, jouera un rôle crucial dans l’éducation des jeunes sur l’histoire africaine.
« Il nous faudra dons un champion de l’histoire africaine pour mener cette cause. Les jeunes d’Afrique doivent connaître leur histoire afin de construire un avenir fort », déclare-t-elle.
Sur le plan économique, Mme Songwe dit que cette année est l’année où l’Afrique doit montrer qu’elle a la capacité d’agir ensemble et de mettre en place un commerce régional et de réaliser l’intégration régionale avec succès.
« La ZLEC transformerait le paysage pour le continent et nous devons travailler ensemble pour en faire une réalité », informe-t-elle, ajoutant qu’elle chercherait le soutien de l’ambassadeur et des autres pour faire de la ZLEC une réalité.
Pour que cela soit réalité, indique Mme Songwe, un engagement et un leadership politique forts sont nécessaires pour débloquer les goulets d’étranglement dans les négociations et pour mener des réformes internes qui permettront au secteur privé de s’engager et d’exploiter les opportunités de la ZLEC pour une meilleure Afrique.
Elle dit pour que le Ghana et le continent libèrent tous leurs potentiels, il est urgent de renforcer les capacités du secteur public dans le but d’améliorer les performances et la prestation des services. La CEA peut apporter son soutien dans ce domaine.
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