Une initiative sur la sécurité routière dirigée par l’ONU débute en Éthiopie

Addis-Abeba, le 16 mai 2019 (ECA) - Des accidents de la route ont coûté la vie à plus de 5 000 personnes en Éthiopie au cours de l’exercice 2017/2018. Les dommages matériels connexes sont estimés à 31 millions de dollars pour la même période, selon le Conseil national éthiopien de la sécurité routière.

C’est dans ce contexte qu’une initiative des Nations Unies visant à améliorer la sécurité routière a été lancée à Addis-Abeba (Éthiopie), le 16 mai 2019, dans le but d’examiner le niveau du pays en matière de sécurité routière.

« Cela contribuera grandement à accélérer nos efforts pour réduire le nombre de morts », déclare Gashaw Tenna, Conseiller principal du ministre éthiopien des transports, ajoutant « Nous avons besoin d’un examen du niveau de la sécurité routière pour lier de manière contextuelle nos efforts de contrôle de la circulation quotidienne à des plans de haut niveau ».

La réunion s’est tenue sous les auspices de l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la sécurité routière en collaboration avec la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la Commission économique pour l’Europe (CEE) et le Gouvernement éthiopien.

Le spécialiste de la gestion des programmes de l’Envoyé spécial, Priti Gautam, remercie le ministère éthiopien des transports d’avoir sollicité ledit examen, notant que l’exercice a eu lieu en Éthiopie pour les raisons suivantes :

« Le pays se trouve sur un continent qui souffre du taux de mortalité routière le plus élevé au monde et l’Éthiopie se classe au 22ème rang mondial - ce qui est élevé - et surtout parce que le Gouvernement a montré son intérêt et sa volonté de faire une différence en matière de sécurité routière ».

L’importance de l’examen du niveau de sécurité routière a été soulignée par Robert Lisinge, Chef de la Section énergie, infrastructures et services de la CEA, qui a présidé la session.

« Nous voulons éviter un cas de conséquences imprévues selon lesquelles le récit de la croissance économique de l’Éthiopie - accompagnée du développement des infrastructures et du nombre accru de propriétaires de véhicules - est érodée par l’augmentation du nombre d’accidents de la route et de décès ».

Faisant des commentaires sur les contributions de la CEA, M. Lisinge indique que la Commission est à l’avant-garde de la sécurité routière depuis les années 1980.

« La CEA a joué un rôle déterminant dans l’élaboration du Plan d’action pour la sécurité routière en Afrique et de la Charte africaine de la sécurité routière. Nous avons effectué des examens du niveau de sécurité routière dans d’autres pays, notamment en Ouganda et au Cameroun. Nous comprenons donc les difficultés rencontrées pour entreprendre de tels examens et nous sommes prêts à apporter cette expérience en Éthiopie ».

Les problèmes liés aux données, aux audits de sécurité routière, aux inspections et à la coordination des parties prenantes figurent parmi les problèmes identifiés lors de la réunion de lancement, qui a réuni des représentants des ministères éthiopiens des transports, de la santé et de l’éducation, de la CEA et de la CEE.

L’examen aboutira à un rapport qui sera lancé et remis au Gouvernement éthiopien.


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