Addis-Abeba, 28 janvier 2014 (CEA) - A l'occasion du lancement officiel du Cadre de coopération, de la paix et de la sécurité pour les femmes en République démocratique du Congo et dans les Grands Lacs, surnommé le «cadre de l'espoir», Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique a souligné que les femmes, qui constituent la majorité de la population doivent participer à la résolution des conflits et aux processus de construction d’une paix durable, comme il est fondamental de restaurer leur dignité et leur droit humain fondamental.
Etant conscients des cycles récurrents de conflit et de violence qui sévissent en République démocratique du Congo, onze pays africains ont signé un cadre de coopération en 2013. La plate-forme des femmes équipera les femmes avec les outils modernes, l'information et les stratégies dont elles ont besoin pour façonner la reconstruction et la gestion et l'utilisation transparente de l'immensité des ressources minérales et naturelles de la région.
Il a dit qu’à elle seule la RDC détient 80 pour cent des réserves de coltan dans le monde, dont plus de 60 pour cent de cobalt du monde et la plus grande réserve mondiale de cuivre de haute qualité. En outre, le pays est doté de beaucoup d'autres ressources minérales et naturelles telles que le manganèse, l’uranium, le bois pour en venir à dire que la RDC est le pays le plus doté de la planète. Pourtant, le rôle des femmes dans la gestion de ces actifs n'est pas souvent reconnu, financé ou facilité, a souligné M. Lopes.
Il dit: «Leur force et leur résilience, leur rôle de celles ayant seules la charge de la famille, leur ingéniosité dans la gestion des ressources dans la plus complexe des situations et leur influence dans les efforts de consolidation de la paix ont jusqu'à présent été sous-évalués et passés inaperçus».
Il a souligné l'importance du cadre qui, selon lui offre la possibilité de changer les perceptions que le monde a de l’Afrique en exploitant le potentiel collectif des femmes de la région.
Il déclare: «Les femmes sont des agents clés du changement et le moteur de la reconstruction sociale et économique de la RDC; leurs contributions à l'élaboration d'un programme de paix global et inclusif dans la région permettra de sauver des millions de vies» et ajoute que la transformation de l'Afrique passe par remédier aux problèmes de droits socio-économiques et politiques des femmes.
Il dit: «La plate-forme des femmes dans la région des Grands Lacs est une étape intégrale dans ce sens que les femmes ont les solutions.
Le Secrétaire exécutif a félicité les efforts du Bureau de l'Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs (OSESG-GL), le Fonds mondial pour les femmes (GFW); Femme Africa Solidarité (FAS), le Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général sur la violence dans les conflits (OSRSG) et le Fonds pour les femmes congolaises. Il a également salué l’Envoyé spécial, Mary Robinson pour ce qu'il décrit comme son «rôle central et sa contribution à apporter les droits de l'homme et en particulier les droits de l’homme relatifs à la femme au premier plan de la gouvernance mondiale et au programme de développement.