Tombée de rideau sur la 10e édition de la Conférence économique africaine à Kinshasa

Kinshasa, République démocratique du Congo, le 5 novembre 2015 – Les Gouvernements africains doivent s’engager dans un programme de développement qui ne laisse personne de côté en prenant des décisions audacieuses, tel le renforcement du rôle de l’État dans la transformation économique pour lutter contre la pauvreté et les inégalités sur le continent.

Et cela en sus des mesures nécessaires en vue d’accélérer le processus de transformation structurelle pour le rendre à la fois plus équitable, plus inclusif, plus résilient et plus durable, tout en y intégrant les préoccupations environnementales. Tels sont les principaux messages exprimés lors de la cérémonie de clôture de la 10e Conférence économique africaine qui s’est déroulée du lundi 2 au mercredi 4 Novembre 2015 à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

« L’État doit jouer un rôle décisif dans la transformation des économies. Il doit se montrer sagace et faire preuve de leadership dans la planification et la mise en œuvre. Il doit, en outre, intervenir lorsque les marchés font défaut », ont indiqué les participants dans une déclaration commune publiée à l’issue de la conférence de trois jours organisée sur le thème : « Lutter contre la pauvreté et les inégalités dans le programme de développement pour l’après 2015 ».

Selon eux, il est essentiel de lutter contre la pauvreté et les inégalités pour atteindre les objectifs fixés dans l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Les responsables politiques, les agences d’aide au développement et les conseillers stratégiques en économie internationale ont convenu qu’il était essentiel d’encourager un État axé sur un développement fort et inclusif ainsi que sur un leadership transformationnel, pour la planification, la mise en œuvre et le suivi des programmes de développement.

Ils ont également souligné la nécessité d’adopter des mesures audacieuses afin de diversifier les économies basées sur l’exploitation des matières premières et éviter ainsi les pièges associés à une trop grande dépendance aux ressources naturelles.

Dans la Déclaration de Kinshasa, les experts économistes préconisent de s’appuyer sur les deux piliers que sont l’agriculture et le secteur minier pour soutenir la transformation économique. L’agriculture demeure, en effet, une source importante de moyens de subsistance pour une majorité d’Africains pauvres et constitue le socle de la création d’emplois et de revenus de la plupart des économies africaines.

« Il est donc impératif de poursuivre le développement industriel axé sur l’agriculture, car cette dernière apporte les capitaux indispensables », peut-on lire dans la Déclaration de Kinshasa.

Toutefois, au fur et à mesure de leur évolution, les pays devront prendre des mesures pour gérer efficacement cette transition et en particulier rectifier les inégalités spécifiques qui pourraient en découler.

Les gouvernements doivent, notamment, prioriser les projets d’infrastructures pour combler les importantes lacunes, en particulier dans le secteur de l’électricité, tout en réduisant la vulnérabilité des économies africaines aux chocs externes et aux conflits internes.

Ceci, associé à une plus grande décentralisation et à des initiatives visant à accorder davantage d’autonomie aux administrations territoriales dans la prestation de services sociaux de base en faveur des communautés locales, pourrait permettre de réduire les disparités géographiques.

L’Afrique doit pouvoir se servir de l’aide au développement comme d’un levier pour mobiliser davantage de financement : à cette fin, une mobilisation accrue et une utilisation plus efficace des ressources domestiques ont été préconisées. 

La conférence annuelle est organisée par la Banque africaine de développement (BAD), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.

 

Pour plus de précisions ou des demandes d’interviews, veuillez contacter :
BAD:  Olivia Ndong Obiang, o.ndong-obiang@afdb.org, tél. : +225 01560505
PNUD: Tahir Basse, tahir.basse@undp.org, tél. : +221 77 332 43 36 (roaming, à Kinshasa)
PNUD: Geneviève Delaunoy, genevieve.delaunoy@undp.org, tél. : +243 99 99 88 572 (Kinshasa)
CEA: Pamela Ntshanga, nttshanga@un.org, tél. : +251 915535220

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Sur Twitter : hashtag #2015AEC et @AfDB_Group, @UNDPAfrica, @ECA_OFFICIAL. Pour en savoir plus sur la Conférence économique africaine, cliquez ici ou visitez www.afdb.org/aec.

 

À propos de la BAD
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) est la première institution financière de développement de l’Afrique. Il comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). Présente sur le terrain dans 34 pays africains et disposant d’un bureau au Japon, la BAD contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 États membres régionaux. www.afdb.org

À propos du PNUD
Le PNUD travaille en partenariat avec des populations à tous les niveaux de la société pour bâtir des nations capables de résister aux crises et entraîner et impulser une croissance de nature à améliorer la qualité de vie pour tous. Déployé sur le terrain dans 177 pays et territoires, le PNUD offre des perspectives mondiales et des aperçus locaux pour contribuer à l’autonomisation de vies humaines et à la construction de nations résilientes. www.undp.org

À propos de la CEA 
Basée à Addis-Abeba, en Éthiopie, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique a été établie en 1958 avec le mandat de promouvoir le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l’intégration intra régionale et d’animer la coopération internationale en faveur du développement de l’Afrique. www.uneca.org