Genève, Suisse, le 11 juillet 2017 (CEA) – L’édition 2017 de l’examen global de l’Aide au commerce a débuté aujourd’hui, au siège de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève. À l’ouverture, le Directeur de la Division économique du renforcement de capacités, Stephen Karingi, a souligné la nécessité de stimuler le commerce intra-africain.
Intensifier le commerce intra-africain est le moyen le plus efficace pour que le commerce favorise le développement du continent africain, déclare M. Karingi. Et ajoute qu’une intégration commerciale accrue est la voie la plus sûre d’accélérer la transformation économique de l’Afrique.
« Le commerce contribue à l’industrialisation et à la transformation structurelle. Le commerce intra-africain ne représente actuellement que 13% du commerce total du continent, ce qui est très faible. En ce qui concerne la CEA, nous disons qu’il est nécessaire que les gouvernements africains fassent davantage pour développer le commerce intra-africain », dit-il ; ajoutant que le commerce intra-régional relativement faible en Afrique est également dû aux obstacles créés par le manque de connectivité sur le continent.
« Pour cela, nous devrions penser à la connectivité physique, aux infrastructures où les lacunes restent importantes », fait savoir M. Karingi aux participants de la Session africaine de l’examen global de l’Aide au commerce de 2017.
« De même, nous devrions envisager des aspects plus souples de connectivité. Les coûts non tarifaires et tarifaires influent sur la manière dont les pays africains peuvent assurer une liaison les uns avec les autres ».
Le volume d’échanges intra-africains plus élevé, déclare M. Karingi, est essentiel pour que les pays africains puissent être des partenaires commerciaux les uns avec les autres plus fréquemment et avec des marges plus larges. Il dit que les politiques visant à améliorer le commerce intra-régional sur le continent sont essentielles, ajoutant que les stratégies supplémentaires pour mettre en œuvre, renforcer et surveiller leurs progrès et leurs impacts sont également nécessaires.
L’examen global de cette année est consacré au thème « Promouvoir le commerce, l’inclusion et la connectivité pour le développement durable » ; et donnera aux parties prenantes l’occasion de voir comment l’Aide au commerce peut contribuer à l’intégration des pays en développement et des moins développés dans le système commercial multilatéral et dans la réalisation de l’Agenda 2030 pour le développement durable.
Durant les trois prochains jours, il sera question pour l’examen global de se pencher sur les moyens à mettre en place pour que l’Aide au commerce favorise la connectivité et l’inclusion et mette l’accent sur des questions cruciales en matière de commerce et de développement, telles que la dimension commerciale des ODD, la connectivité numérique, l’autonomisation des femmes et la facilitation du commerce.
M. Karingi indique que les initiatives clés sur le continent pour stimuler le commerce intra-africain comprennent les négociations en cours de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC), qui devraient être conclues cette année, et l’initiative « Stimuler le commerce intra-africain ».
Ladite initiative, précise-t-il, est un cadre utile pour aborder les problèmes de connectivité en Afrique, tandis que la ZLEC vise, entre autres, à créer un seul marché continental de biens et de services, à promouvoir la libre circulation des entreprises et des investissements et à élargir le commerce intra-africain. La ZLEC est également supposée renforcer la compétitivité au niveau de l’industrie et de l’entreprise.
M. Karingi mentionne également le Plan d’action pour l’intensification du commerce intra-africain qui comporte sept groupes prioritaires : la politique commerciale, la facilitation du commerce, la capacité de production, les infrastructures commerciales, le financement du commerce, l’information commerciale et la mobilité des facteurs de marché.
« Pour que l’Aide au commerce respecte les priorités de l’Afrique, elle devrait être alignée sur les cadres mentionnés ci-dessus et les priorités du continent », informe-t-il.
L’entrée en vigueur de l’Accord sur la facilitation du commerce de l’OMC du 22 février 2017 a pourvu les décideurs en matière de politiques commerciales d’un outil puissant visant à réduire les coûts du commerce physique qui empêchent de nombreuses entreprises des pays en développement de participer au commerce international.
La mise en œuvre de l’Accord et les avantages aux pays en développement provenant des réformes associées seront l’un des thèmes clés abordés lors de l’examen global.
Un autre thème clé de l’examen global concerne la façon dont les entreprises utilisent la technologie numérique pour se connecter au système commercial multilatéral.
Les mesures visant à combler le fossé numérique, et en particulier la forte dimension genre à cette fracture, seront également discutées dans la mesure où cet examen vise à aborder l’autonomisation économique des femmes et à examiner comment l’Aide au commerce favorise l’autonomisation des femmes dans le cadre d’efforts plus larges pour faire progresser l’Agenda 2030 sur le développement durable.
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