Sao Tome/Yaoundé, 30 oct. 2019 (CEA) – Le Système des Nations Unies a exhorté le Gouvernement de Sao Tome et Principe, un petit État insulaire situé au large du Golfe de Guinée à « prendre des mesures concrètes et à consentir les efforts nécessaires, au moyen de la mise en place d’une stratégie nationale efficace et intégrée, afin de maximiser les avantages susceptibles de découler de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLCAf) ».
La Coordonnatrice résidente du Système de l’ONU à Sao Tome et Principe, Mme Zahira Virani a fait cet appel alors qu’elle s’adressait à des autorités gouvernementales et à plus de 50 participants d’un atelier organisé par le Centre africain pour les politiques commerciales (CAPC) de la Commission Économique de l’ONU pour l’Afrique (CEA) dans la ville de Sao Tome en vue d’approfondir, à l’échelle nationale, la compréhension des mesures pratiques à prendre par le pays pour tirer avantage du marché commun continental.
« À cet égard, il est nécessaire de soutenir les réformes politiques axées sur la mise en œuvre de l’accord », a noté Mme Virani, ajoutant que le Système de l’ONU attache une importance capitale à la ZLECAf grâce à laquelle il va continuer, par le biais de la CEA, à soutenir le peuple de Sao Tome ainsi que les gouvernements des quatre autres Petits États insulaires en développement (PEID) en Afrique, notamment le Cap Vert, les Comores, Maurice et les Seychelles.
Le Centre africain pour les politiques commerciales (CAPC) de la CEA a regroupé les PEID de l’Afrique en un sous-ensemble dans l’optique de leur apporter un appui technique sur mesure pour leur permettre de tirer parti des opportunités offertes par le marché commun africain, eu égard aux défis auxquels ce groupe de petites nations insulaires est confronté.
« Ce projet reconnait les caractéristiques structurelles uniques des PEID en commençant par leur insularité, leur éloignement des marchés continentaux et les coûts associés, leur petite taille et population, leur dotation limitée en ressources traditionnelles naturelles et leur vulnérabilité au changement climatique », a relevé Mme Shamnaaz B. Sufrauj, au nom du CAPC.
Dans ce cas spécifique, « nous sommes conscients du fait que la transformation structurelle de Sao Tome et Principe passe par le dépassement de certains obstacles tels que l’absence de données statistiques pourtant nécessaires à la formulation de politiques cohérentes basées sur les évidences » ainsi que « la nécessité d’aligner la politique de formation de la jeunesse avec les besoins de développement du pays », a reconnu M. Simon Fouda, Économiste en service au Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la CEA qui met son expertise au service du projet.
En accord avec les propositions des représentants de l’ONU, la Ministre de la Culture, du tourisme, du commerce et de l’industrie de Sao Tome et Principe, Mme Maria de la Graça Lavres qui a présidé les travaux, a déclaré que son pays va prendre les mesures nécessaires pour relever le niveau de ses exportations vers le reste de l’Afrique tout d’abord grâce à l’attraction de l’investissement étranger pour moderniser son économie et par la suite à travers l’activité manufacturière à l’échelon local, tout en renforçant la capacité de négociation de ses acteurs nationaux.
La CEA, pour sa part, a estimé que l’Économie bleue peut jouer un rôle clé dans la transformation structurelle, d’où la nécessité pour Sao Tome et Principe de prendre des dispositions nécessaires pour son intégration dans le marché commun. Pour ce faire, il va falloir une utilisation, une gestion et une conservation durables des écosystèmes aquatiques et marins ainsi que des ressources connexes et la création d’un lien optimal entre lesdites ressources et d’autres secteurs.
Ceci implique la mise en valeur des terres du pays d’une superficie de plus 1 000 kilomètres carrés et de la zone marine exclusive d’une superficie de plus de 160 000 kilomètres carrés dans l’optique d’améliorer considérablement les secteurs de la pêche et de l’aquaculture (qui représentaient seulement 3%du PIB national en 2015).
Lors du premier contact visant à placer le pays sur la trajectoire de la ZLECAf en avril 2019, les responsables de la CEA avaient cité un certain nombre de produits et services que Sao Tome et Principe pourrait capitaliser afin de tirer profit de la ZLECAf, notamment une éventuelle zone de libre-échange maritime et offshore, l’éco-tourisme et la biodiversité, l’énergie fossile et les ressources énergétiques marines renouvelables, les industries pharmaceutiques et cosmétiques, les ressources génétiques et les produits marins.
De l’avis du représentant de l’Union Africaine, M. Youssouf Takane, également intervenant à l’atelier de deux jours tenu à Sao Tome, au regard de telles opportunités, « il est grand temps d’élaborer une approche intégrée vers l’intégration du continent dans une zone d’échanges commerciaux unique et de favoriser la participation et l’intégration du continent dans l’économie mondiale ».
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