Rapport sur l’intégration régionale - Cibler le capital humain et améliorer les sciences et la technologie

Addis-Abeba, le 2 avril 2016 (CEA) – Le lancement de la Septième édition du rapport d’évaluation de l’intégration régionale en Afrique (ARIA VII): Innovation, compétitivité et intégration régionale a eu lieu, ce samedi, lors de la Semaine du développement africain. Le Rapport promeut l’intégration comme moteur de l’innovation et de la concurrence dans les pays africains par le biais d’un investissement dans l’éducation.

Selon le Rapport, l'Afrique a passé la majeure partie de la dernière décennie à investir dans les infrastructures, mais celle-ci ne devrait pas oublier de développer son capital humain. Investir dans l’éducation, en particulier dans les sciences, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques  permettra d’améliorer la compétitivité et l’innovation.

La Septième édition est conjointement élaborée par la Commission économique pour l’Afrique, la Commission de l’Union africaine et la Banque africaine de développement; ladite version avance le fait qu’une intégration régionale approfondie peut pousser  l’innovation à générer une plus grande compétitivité et un commerce plus large, stimulant ainsi  l’intégration, la croissance et le développement.

« Alors que les pays se développent dans les capacités d’innovation, ils sont susceptibles de s’intégrer encore plus étroitement entre eux grâce aux investissements, aux chaînes d’approvisionnement, au commerce, aux connaissances et à la mobilité », déclare M. David Luke, Coordonnateur du Centre africain pour la politique commerciale à la CEA.

Comme le souligne, l’économiste en chef par intérim de la BAD, M. Charles Lufumpa,  « l’intégration régionale de l’Afrique a changé et s’est améliorée au cours des cinq dernières années  », aboutissant ainsi à la formation d’une zone de libre-échange tripartite et aux négociations sur l’établissement d’une Zone de libre-échange continentale.

M. Lufumpa pense que l’Afrique peut faire mieux. « De nombreux progrès ont été réalisés, mais les problèmes de coupures d’électricité  posent de sérieuses contraintes aux affaires; le manque d’infrastructures intégrées et la mise en œuvre lente de la politique ».

M. Sidi Ould Tah, Directeur général de la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (BADEA) rappelle aux participants que le secteur privé a été privé du rôle de moteur de croissance économique, dans le passé. « Pour favoriser l’innovation, le rôle du secteur privé doit être élargi », soutient-il?

L’Afrique peut apprendre des autres pays qui ont investi autant dans la création de talents pour l’innovation. « L’Afrique accorde une grande importance à l’intégration régionale et elle peut prendre l’exemple de l’Inde qui a vu des investissements massifs dans l’enseignement supérieur»,  suggère M. S Kuppuswamy, Représentant de la Confédération de l’industrie indienne et Directeur du Groupe Shapoorji & Pallonji.

Le Chef des programmes au Secrétariat du Réseau Tiers Monde- Afrique, M. Teteh Hormeku,  convient qu’il ne suffit pas uniquement de créer des marchés, nous devons nous concentrer sur le développement des capacités et des talents ».

Il conseille les États africains de regarder « les relations entre les politiques et les engagements que nous prenons hors du continent. Nous devons saisir cette opportunité pour garantir des politiques cohérentes et un cadre panafricain de la propriété intellectuelle axé sur le développement ».

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