La Division de la Politique Macroéconomique de la CEA accueillera une réunion du groupe d’experts ad hoc (AEGM), le jeudi 28 Septembre 2017, pour l’examen de l’étude sur « l’Architecture de la Gouvernance Mondiale pour la Lutte contre les Flux Financiers Illicites ».
Assisteront à cette réunion, les experts des gouvernements, les institutions de recherche, les universitaires, les think tanks d’Afrique et d’ailleurs, ainsi que les équipes de la CEA et des autres entités des Nations Unies.
Le phénomène des Flux Financiers Illicites (FFI) demeure l’un des défis majeurs du développement, compte tenu notamment de ses effets accablants sur les efforts de mobilisation des ressources intérieures. Le rapport du Groupe de Haut Niveau sur les flux financiers illicites en provenance d'Afrique (2015) estime que le continent a perdu plus de 50 milliards de dollars par an, en raison des flux financiers illicites, au cours de la dernière décennie.
Les FFI suscitent donc de sérieuses inquiétudes pour le financement du développement en Afrique. Ils affectent la gouvernance et détournent les ressources pour le développement social.
En particulier, le rapport recommandait que les effets négatifs des IFF soient abordés au moyen d'une combinaison d'efforts de collaboration aux niveaux régional et global, ainsi que d'un cadre institutionnel amélioré et d'une adoption des décisions aux niveaux national, régional et global.
Il a également noté la complexité des questions en cause et les coûts financiers de la conformité qui pourraient poser des problèmes aux pays africains.
C'est dans ce contexte que la CEA a préparé cette étude qui s'appuie sur les travaux antérieurs, mais plus spécifiquement sur les recommandations du Groupe de Haut Niveau.
L'objectif primordial de l’étude est de faire le point sur l'interaction entre les cadres nationaux, régionaux et mondiaux actuels ou l’architecture pour enrayer les IFF. Cette approche à plusieurs niveaux permettra d'identifier les lacunes et les faiblesses, ainsi que les points forts et les opportunités dans l'architecture de gouvernance mondiale actuelle. L'étude considère les études de cas par pays, afin d'évaluer les défis auxquels sont confrontés les pays africains face aux flux financiers illicites, mais aussi de tester l'efficacité des initiatives mondiales.
L’objectif de l’AEGM est d’évaluer, de discuter et de fournir des commentaires et des contributions, qui valideront et enrichiront le contenu et la structure de l’étude finale. Les experts contribueront également au dialogue en cours sur l’adéquation des instruments internationaux et des initiatives pour la lutte contre les FFI, en mettent l’accent sur leur efficacité et leur pertinence pour l’Afrique, et en formulant des propositions pour renforcer et clairement articuler les intérêts de l’Afrique dans l’élaboration de normes mondiales dans la lutte contre les FFI.
L'étude finale devrait être lancée à la fin de 2017 - début 2018.