Pourquoi l'Afrique devrait se soucier de l'accord sur le climat à Paris ?

Addis-Abeba, 24 novembre 2015 (CEA) - Les enjeux sont élevés pour l'Afrique lors de la prochaine Convention des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) Conférence des Parties (COP 21) à Paris, tant que le résultat aura des répercussions importantes sur l’agenda  de transformation du continent.

L'Afrique est la recherche d'un accord destiné à succéder au Protocole de Kyoto, à être négocié lors de la conférence climatique de la planète, qui engage les nations efficacement à une plus grande ambition et une responsabilisation pour les réductions de gaz à effet de serre, sans lesquelles les températures mondiales vont continuer à augmenter au détriment des plus vulnérables et pauvres, surtout en Afrique.

Les experts prévoient que les économies et les populations de l'Afrique sont susceptibles de souffrir des conséquences importantes du changement climatique à la suite du réchauffement climatique de 2 ° C. Contrairement aux pays les plus développés les économies africaines moins résistantes aux impacts du climat.

Par exemple, un rapport du Centre sur la Politique Climatique en Afrique indique que, une augmentation de la température de 2degrés C en 2050 sera catastrophique pour l’Afrique. Cela signifie qu’une perte de 4.7% du PIB, la majorité étant dans le secteur agricole.

Le document intitulé “COP 21: pourquoi est-elle importante pour l’Afrique” indique que les conséquences d’une augmentation de la température de 2.5 degrés C à 5 degrés C sera carrément la famine pour 128 millions; 108 millions seront affectés par les inondations et une augmentation du niveau de la mer de 15-95 cm affectant plusieurs villes côtières.

Étant donné les implications du réchauffement climatique de 2 ° C et plus pour l'Afrique, les délégations et les négociateurs africains se rendront à Paris conscient du fait qu'il est urgent de veiller à ce que les politiques appropriées soient conçues et adoptées pour augmenter l'ambition de réduire les émissions avant 2020 lorsqu'un nouvel accord climatique entrera en vigueur.

En plus d'une gravité accrue et une élévation de la fréquence des sécheresses, des inondations et des tempêtes, des changements se produiront dans l'agriculture, l'élevage et la productivité des pêcheries ; et, le continent fera face à une insécurité alimentaire ainsi qu'une propagation de maladies liées à l'eau, en particulier dans les régions tropicales.

Pour l'Afrique, un accord progressif à Paris comprendrait des clauses contraignantes qui reflètent le principe de Responsabilités Communes mais Différenciées (RCMD); l'importance de l'adaptation; de la provision pour des financements supplémentaires et adéquates, y compris un engagement fort des pays développés à capitaliser le Fonds Mondial pour le Climat (GCF).


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