Addis Abeba, le 29 juillet 2013 (CEA) - le 30 septembre 2015 est la date d'expiration de la Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique, mettant fin aux caractéristiques essentielles du commerce et de la relation commerciale entre les Etats-Unis et l'Afrique. En pleine discussions entre décideurs africains et américains sur les relations commerciales entre les États-Unis et les pays d'Afrique (hors Afrique du Nord) pour l'après-2015, des éléments concrets empiriques ont été l'ingrédient manquant dans les débats en cours orientés sur la législation.
Afin d'informer la conception de la relation pour l’après-2015, la Commission économique pour l'Afrique et l'Initiative pour la croissance en Afrique (AGI) à la Brookings Institution ont publié «la Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA); une analyse empirique des possibilités pour l’après-2015» - une analyse empirique sur la façon dont les changements à la loi pourraient affecter la structure des échanges ainsi que la façon dont les changements dans l'environnement commercial mondial pourraient affecter le volume des échanges américano-africains et les économies africaines en général.
La publication met en lumière les implications sur les échanges et les revenus de i) ne pas prolonger la Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique au-delà de 2015; ii) élargir les critères d'admissibilité des produits pour l'AGOA; iii) les révisions des pays actuellement admissibles; iv) une restructuration de la Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique pour ressembler aux Accords de partenariat économique (APE ) de l'Union européenne, et v) les effets qu'un éventuel Accord de libre-échange (ALE) UE-Etats-Unis pourrait avoir sur la Loi ou une situation d’Accords de partenariat économique, avec un scénario supplémentaire, à savoir comment une Zone de libre-échange continental (CFTA) jouerait-elle dans un tel environnement commercial intégré.
Les résultats mettent en évidence un dossier solide pour la poursuite ou l’extension d'étendre les préférences actuelles de l'AGOA au-delà de 2015. Le rapport constate que sans extension, il y aura une baisse généralisée dans les exportations africaines, la diversification économique et l'emploi dans de nombreux pays qui remplissent les conditions de l’AGOA.
En outre, les résultats montrent dans un scénario projeté qu'un retour au système généralisé de préférences des Etats Unis (SGP) voudrait dire que les 1800 lignes de produits supplémentaires pour lesquels l'AGOA accorde un accès préférentiel ne seraient plus en franchise, selon le rapport. Le système généralisé de préférences serait le seul régime préférentiel offert par les Etats-Unis à l'Afrique, qui est également accordé à 127 autres pays en développement dans le monde.
Les résultats montrent également l'importance de l'intégration régionale afin de permettre aux exportateurs africains de rester compétitifs, et faire des efforts vers la compensation des pertes de recettes tarifaires qui pourraient être subies avec les Accords de partenariat économique (ou accords similaires), ou les Accords de libre-échange externes qui seraient en concurrence avec les exportations africaines. L’augmentation de l'Aide au commerce et à l'investissement serait probablement nécessaire pour les pays afin de garantir des progrès suffisants dans ce domaine.
À propos de la Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique: cette Loi a été promulguée en 2000, marquant le début d'une nouvelle relation axé sur le commerce entre les États-Unis et l'Afrique. la Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique accorde des préférences commerciales pour le continent qui, combiné avec le Système généralisé de préférences des Etats Unis (SGP), permet l'accès des exportations hors-taxes au marché américain pour un maximum de 6.400 lignes de produits en provenance de 39 pays africains.
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