Mobiliser le pouvoir de la jeunesse africaine tiendra la promesse de la ZLECA

Addis-Abeba, Éthiopie, le 12 novembre (CEA) – L’Accord de libre-échange continental africain (ZLECA) offre une opportunité cruciale pour les Petites et moyennes entreprises (PME), y compris les entreprises dirigées par des jeunes engagés dans le commerce transfrontalier, de participer au développement de chaînes de valeur régionales, de répondre plus facilement aux normes des marchés continentaux et de fournir des intrants aux grandes entreprises de leurs régions, avec un soutien ciblé.

Telles sont les paroles prononcées par Jean-Paul Adam, Directeur de la technologie, du changement climatique et des ressources naturelles, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), lors d’un sommet virtuel de l’Alliance des jeunes pour le leadership et le développement en Afrique organisé en partenariat avec le Centre du commerce international (ITC) et le Secrétariat de la ZLECA.

M. Adam déclare qu’en Afrique, 60 pour cent des hommes et 75 pour cent des femmes sont dans le secteur informel, y compris des jeunes instruits.

« Aller au-delà de cette norme implique qu’il faille faire les choses différemment. Il s’agit de responsabiliser les citoyens africains, et dans le cadre de cette direction, la CEA soutient le déploiement de projets d’identité numérique sur notre continent. En créant un cadre commun pour l’identité numérique, nous améliorons l’inclusion en termes d’accès à la protection sociale et également en termes d’inclusion financière », informe-t-il.

L’identité numérique est l’un des éléments de base pour permettre au commerce numérique de prospérer. Elle offre également de nouvelles opportunités pour la création de petites entreprises et le soutien aux PME à différents stades du développement. Elle permet également de mieux cibler les entreprises et les start-ups pour la première fois, ajoute-t-il.

« Nous devons tirer davantage parti de ces infrastructures numériques de l’Afrique pour maximiser ces opportunités grâce à la ZLECA. Bien que l’écart soit substantiel, les expériences passées dans l’augmentation du taux de pénétration de la téléphonie mobile nous apprennent que des progrès peuvent être réalisés rapidement si l’accent est mis sur le bon environnement réglementaire, associé à l’autonomisation du secteur privé pour investir », déclare M. Adam au jeunes leaders, entrepreneurs et innovateurs africains participant au sommet.

Il dit que la promesse d’une ZLECA réussie sera tenue par le succès du continent à mobiliser le pouvoir de ses jeunes.

Le commerce électronique est apparu pendant les confinements liés au COVID-19 en tant que facilitateur et multiplicateur du commerce.

La CEA est fière d’avoir joué un rôle clé en semant les graines pour le lancement à succès et l’utilisation réussie de la Plate-forme africaine de fournitures médicales qui a lié les achats en besoins médicaux à la production et à l’approvisionnement à travers le continent et au-delà, déclare M. Adam.

Sur la base de cette expérience, la CEA continue de travailler avec des partenaires tels que Afreximbank pour améliorer les cadres permettant aux entrepreneurs africains de tirer parti des opportunités du commerce électronique sur notre continent.

« De nouvelles solutions innovantes fournissant des crédits pour le commerce électronique, y compris des solutions fintech, peuvent relever ces défis d’accès au financement. Par exemple, l’encadrement (coaching) et le financement communautaire (crowdfunding) ont été observés pour financer le commerce électronique pendant la pandémie de COVID-19 », précise le directeur de la CEA.

Il ajoute : « La réalité du commerce sur notre continent aujourd’hui montre que les règles divergentes à travers les 107 frontières terrestres de nos 54 pays, créent un maillage complexe d’obstacles pour les entrepreneurs en herbe. La multiplicité des normes réglementaires, la concurrence, les droits de propriété intellectuelle en matière d’investissement et les services compliquent notre capacité à être efficace et compétitif ».

La ZLECA consolide un marché de 1,3 milliard de personnes en une valeur marchande de 2 300 milliards de dollars américains.

Le Ministre tchadien de la jeunesse et des sports, Routouang Mohamed Ndongaa, souligne pour sa part que dans le cadre de la ZLECA, les jeunes seront libres d’explorer leurs talents et d’accéder à d’autres régions d’Afrique.

Le protocole de l’Accord sur la libre circulation des personnes peut remédier aux manques de compétences et permettre aux individus de vivre et de travailler là où leurs talents sont le mieux récompensés, affirme-t-il.

Mme Aissatou Diallo, Responsable régionale du portefeuille à l’ITC, déclare : « Il est temps que les jeunes utilisent notre marque pour obtenir des revenus pour un meilleur niveau de vie grâce à nos projets plutôt que d’attendre des emplois donnés ».

S’exprimant au nom de Wamkele Mene, le Secrétaire général de la ZLECA, M. Kitcher déclare : « Il est temps d’aider les jeunes dans le commerce transfrontalier. La ZLECA aidera les jeunes en créant un continent sans tarif ». Il encourage les jeunes de toutes les régions d’Afrique à s’impliquer dans la révolution de la ZLECA.

Mme Anna Ekeledo, Directrice exécutive d’AfriLabs, souligne que la connectivité à large bande doit être considérée comme un service essentiel sur le continent.

« Elle doit être considérée comme un service public et lorsque l’on aborde les investissements dans les infrastructures numériques, les politiques doivent s’attaquer à la base des défis croissants pour assurer un accès inclusif », dit-elle.

Le sommet virtuel s’est tenu sous le thème, « Au-delà du COVID-19 - Tirer parti de la ZLECA pour stimuler la croissance de l’Afrique ».

 

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