Addis Abeba, le 4 mars 2015 (CEA) - La corruption est perçu comme étant une des barrières critique à la bonne gouvernance, à la croissance inclusive et au développement durable. La corruption prive les pays des ressources qui, autrement, seraient canalisées dans les secteurs productifs pour une transformation structurelle. Il est indéniable que l’histoire de ‘l’Afrique émergente’ (‘Africa rising’) continue d’être tachetée par la manière dont le continent est perçu comme étant corrompu.
La performance de l’Afrique à combattre la corruption continue à être jugée principalement sur la base des indicateurs populaires basés sur la perception. La corruption est cependant hautement secrète et donc il est difficile de mesurer son impact total sur l’économie. Les indicateurs de mesure de la corruption les plus populaires se fient sur la perception et les opinions des représentations sélectionnées de la société. Par exemple, les mesures actuelles de la corruption ne prennent pas en compte les différentes conditions socioculturelles et géopolitiques dans les pays individuels. Même s’il existe une littérature considérable qui souligne la subjectivité des indicateurs de corruption, il y a encore très peu d’études qui ont proposé des mesures alternatives viables.
La Division de Politiques Macroéconomiques reste engagée à renforcer la bonne gouvernance en Afrique et dans ce contexte, a produit les Rapports sur la Gouvernance en Afrique (AGR) pour identifier les omissions des politiques et fournir des recommandations pratiques aux Etats membres. Le premier rapport (2005) a analysé les perceptions des citoyens sur la gouvernance dans leurs pays. Le deuxième rapport (2009) a analysé les progrès que l’Afrique a réalisés par rapport aux critères de gouvernance incluant (i) la gouvernance politique, (ii) la gouvernance économique, (iii) la gouvernance d’entreprise, (iv) la corruption et (v) la capacité institutionnelle en faveur de la gouvernance. Le troisième rapport (2013) s’est focalisé sur les élections et gestion de la diversité en Afrique, tout en présentant les bonnes tendances de la gouvernance sur le continent.
En ligne avec son objectif de se focaliser de manière plus rapproché sur les questions de gouvernance économique dans le continent, la Division de Politiques Macroéconomiques est entreprend actuellement un projet de recherche ambitieux afin d’explorer des approches alternatives de mesurer la corruption en Afrique, basées sur la non-perception.