Lusaka, Zambie, le 1er novembre 2019 (CEA) - Les délégués à l’atelier qui vient de s’achever déclarent avoir trouvé des moyens d’optimiser leur travail en intégrant les principaux facteurs de redevabilité dans les processus de planification du développement de la Zambie.
Le programme de formation de huit jours, qui se tenait à Lusaka et co-organisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le Ministère de la planification du développement national, a attiré des planificateurs des politiques et des programmes, des statisticiens et d’autres professionnels nationaux.
La formation s’est déroulée sur le thème, « Renforcer les capacités des gouvernements africains à intégrer la redevabilité dans la planification du développement ».
Parrainé par le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DESA) et mis en œuvre par la Division de la macroéconomie et de la gouvernance de la CEA, l’atelier qui vient de s’achever fait partie d’un projet global du Compte de l’ONU pour le développement visant à renforcer le savoir-faire de gouvernements de cinq pays pilotes africains pour l’intégration de la redevabilité dans la planification du développement.
Outre la Zambie, les quatre autres pays qui bénéficient de cette analyse de la situation, de l’élaboration de stratégies et du partage des connaissances sont le Bénin, le Cameroun, l’Égypte et le Kenya. L’atelier a mis en évidence le double lien entre responsabilité et développement dans le développement, d’où la raison fondamentale et l’essence de ce projet du Compte de l’ONU pour le développement, qui vise à établir et à renforcer les liens entre la statistique et la planification nationale afin de renforcer la transparence et la redevabilité dans le contexte du cadre national de politique du développement.
La formation a mis l’accent sur la nécessité d’avoir des données de qualité, donc des données factuelles, pour éclairer les décisions en matière de planification ; des méthodes de planification inclusives impliquant différents segments de la société dans l’identification des besoins et des actions de développement ; une budgétisation dans un contexte financier difficile ; ainsi que la nécessite de développer des capacités institutionnelles ; instaurer la transparence ; obtenir une valeur optimale pour les ressources dépensées ; créer un impact et établir un suivi et une évaluation des programmes de développement.
La formation avait pour objectif général, d’une part, de renforcer la capacité des institutions nationales de planification africaines afin qu’elles intègrent les cadres de redevabilité et élaborent des politiques fondées sur des données factuelles dans leurs processus de planification du développement et, d’autre part, de renforcer la capacité des institutions statistiques nationales africaines à collecter, compiler et produire des données nécessaires pour informer et soutenir la planification du développement.
Lors de la cérémonie de clôture, le Coordonnateur du projet, M. Sylvain Boko, Conseiller régional principal pour la planification du développement à la CEA, souligne la nécessité d’une planification responsable du développement afin de créer un impact réel sur les bénéficiaires.
« La redevabilité n’est pas une mince affaire », dit-il. « Cela nécessite un suivi constant de notre comportement en tant que gestionnaires et décideurs et de notre redevabilité envers les personnes que nous servons dans le contexte de la gestion des ressources publiques », déclare-t-il.
Il souligne en outre qu’il est nécessaire que les décideurs en Afrique recherchent des solutions locales aux nombreux problèmes auxquels le continent fait face, en s’appuyant sur la disponibilité de données et d’informations solides et fiables.
S’exprimant lors du même évènement, Mulele Mulele, Directeur de la planification du développement, au Ministère du développement national, souligne la nécessité d’intensifier le programme pour la formation des planificateurs et des acteurs du développement aux niveaux des provinces et des districts afin qu’ils soient en mesure d’utiliser des outils permettant l’intégration de la redevabilité et de la prise de décision basée sur des données factuelles dans la planification aux différents niveaux.
« Grâce à cette formation, les participants sont conscients des différents types de données qui existent et de la manière de les appliquer à divers besoins, tels que l’évaluation de stratégies, de politiques publiques et de plans ; la planification fondée sur des preuves et l’orientation de la stratégie nationale. Les participants ont été initiés aux principaux outils de planification stratégique et d’évaluation de l’impact des programmes et projets de développement. Ils ont également été sensibilisés à l’importance de lier le financement (budget) à la planification », précise-t-il.
« Les participants ont également été initiés à un certain nombre de méthodologies et de programmes statistiques, ainsi qu’à des référentiels pour renforcer la redevabilité en matière de planification et le travail de groupe qui a été organisé, a été très efficace pour faire ressortir les enjeux, approfondir les niveaux de compréhension / connaissances et les applications pratiques dans divers domaines de développement », souligne Mulele.
L’atelier de formation sur « Renforcer les capacités des gouvernements africains à intégrer la redevabilité dans la planification du développement » a rassemblé plus de 45 planificateurs de politiques et de programmes, statisticiens et autres professionnels nationaux des quatre coins du pays.
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