Addis-Abeba, 17 Octobre 2016 (CEA) - Dans le cadre de son programme de renforcement des capacités, le Département des affaires économiques et sociales (DAES) de la Division des Nations Unies pour la population, en partenariat avec la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et l’Institut africain de développement économique et de planification (IDEP), ont récemment formé des cadres supérieurs de huit pays africains. Cette formation concernait le domaine des statistiques nationales sur l’application des méthodes démographiques utiles pour l’évaluation et la production des estimations de la population ainsi que des indicateurs démographiques dans leurs pays respectifs.
Cet atelier s’est déroulé du 26 au 30 septembre 2016, dans les locaux de l’IDEP à Dakar, au Sénégal.
La formation qui a ciblé huit pays francophones, à savoir, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Cap-Vert, Djibouti, le Mali, le Niger et le Togo a été dispensé par une équipe d’experts de DESA et tous ceux qui y ont participé étaient des fonctionnaires représentant leurs bureaux nationaux de statistique respectifs et ayant une expérience sur les questions démographiques et / ou statistiques.
L’un des objectifs de la formation était de renforcer les capacités des participants sur les aspects méthodologiques.
François Pelletier, expert à DESA, a rappelé aux participants le contexte historique du début des projections statistiques et l’évolution de l’utilisation des statistiques au fil des années.
« Les projections ont commencé en 1950 et les répartitions des populations selon l’âge et le sexe sont générées en utilisant la méthode des composantes et la disponibilité de l’information sur diverses composantes démographiques qui sont la fécondité, la mortalité et la migration, tout en assurant la cohérence avec les projections « officielles » de la population au fil du temps », dit-il.
« Cette façon de procéder assure la cohérence entre les différentes démographies et populations. Selon les données empiriques, des ajustements sont parfois nécessaires ».
Les participants ont également abordé la question des projections de la population et des indicateurs démographiques.
« Même quand les experts essaient d’ajuster les données nationales, il ne leur est pas toujours possible de concilier les données officielles fournies dans une perspective de temps. La raison provient souvent du fait que les données ont été révisées et / ou ne sont pas uniformes au fil du temps, ou tout simplement parce que les tendances ont fluctué dans les 5 ans d’intervalles », déclare M. Pelletier.
L’atelier représentait une bonne occasion pour les participants de partager leurs expériences respectives sur le sujet.
Dans l’ensemble, les participants ont été ravis du contenu et de l’organisation de l’atelier de formation ; ces derniers ont fourni d’excellents commentaires grâce aux questionnaires d’évaluation de la formation soumis.
Ils ont également montré un vif intérêt de participer au prochain atelier qui se déroulera du 28 novembre au 2 décembre 2016, à l’IDEP et sera organisé par les mêmes formateurs. La prochaine formation s’articulera autour des projections de population et sera une continuation de la formation précédente.
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