Les réformes en Éthiopie visent à renforcer la participation du secteur privé à l’économie

Addis-Abeba, Éthiopie, le 5 mars 2019 (CEA) – L’Éthiopie met en œuvre des réformes pour élargir la participation du secteur privé à l’économie du pays et pour accroître la compétitivité, tout en cherchant à créer des emplois décents pour sa population, déclare le Ministre des finances, Ahmed Shide, ce Mardi.

Dans un discours lu en son nom lors d’une table ronde de la Commission économique pour l’Afrique et de la Banque mondiale sur les emplois et la transformation économique, M. Shide dit que le chômage reste un problème en Éthiopie, malgré le fait que le pays parvienne à maintenir une croissance rapide depuis plus d’une décennie et demie.

« Une préoccupation des décideurs politiques en Éthiopie reste la capacité à créer des emplois de qualité adéquats », indique-t-il, ajoutant qu’une enquête récente révèle que, même si le chômage urbain a diminué, le chômage global n’a pas diminué ces dernières années, d’où la nécessité de promouvoir la participation du secteur privé à l’économie.

« Le gouvernement met en œuvre des stratégies axées sur la création d’emplois, tout en sachant que pour créer des emplois, il faut une transformation structurelle des secteurs peu productifs aux secteurs les plus productifs », informe le ministre.

En conséquence, le Gouvernement éthiopien a déployé plusieurs stratégies et programmes, en parallèle, pour soutenir les Micro, petites et moyennes entreprises, le développement des parcs industriels et la construction de parcs agro-industriels intégrés.

M. Shide annonce que le secteur des services et de l’hôtellerie est jusqu’à présent le plus grand créateur d’emplois en Éthiopie.

Des réformes, il dit, « Nous ne pensons pas que ces réformes transforment facilement l’économie à court et à moyen terme, mais nous pensons aller dans la bonne direction pour stimuler la croissance économique, renforcer le rôle du secteur privé dans l’économie et exploiter les talents et les compétences de notre population majoritairement », avoue-t-il.

Le ministre ajoute, « pour un pays comme l’Éthiopie, où deux millions de nouveaux emplois doivent être créés, rien n’est plus important que de lier le programme de création d’emplois à des efforts de transformation. Je pense que ce forum nous aidera à réfléchir plus clairement à la manière d’y procéder ».

Alan Kyerematen, Ministre du commerce du Ghana, prie les partenaires de développement à passer des études et de la recherche à l’action pour que les citoyens ordinaires sur le terrain ressentent l’impact de leurs programmes.

« Il faut agir si nous voulons voir le progrès ou la transformation tant voulu », dit-il, ajoutant que la Banque mondiale doit augmenter la quantité de ressources qu’elle investit dans les pays en développement, si nous tenons vraiment à la transformation économique pour éviter une transformation sans emploi.

Aïchatou Boulama Kané, Ministre de la planification du Niger, informe qu’il est nécessaire que les partenaires de développement conviennent de la définition du chômage.

« Nous devons convenir de la définition du chômage si nous voulons agir ensemble car ce que nous appelons le chômage est un emploi pour certains, en particulier dans les secteurs ruraux et informels », précise-t-elle, ajoutant que la modernisation des zones rurales en Afrique est cruciale pour dissuader l’exode des jeunes vers les zones urbaines ; améliorer les chaînes de valeur et assurer que les exploitants agricoles ajoutent de la valeur à leurs produits.

Les participants conviennent que l’Afrique ne peut pas développer et éradiquer la pauvreté si elle continue de faire comme si de rien n’était. Il est notamment nécessaire d’augmenter significativement la productivité agricole et de créer des chaînes de valeur pour des emplois rémunérateurs décents.

Ralentissement de la croissance - ralentissement de l’économie mondiale.

La table ronde est organisée conjointement par la CEA et la Banque mondiale.

 

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