Les pays présentent les progrès en matière de développement statistique

Addis-Abeba, 03 Octobre 2018 (CEA) - La treizième session du Symposium africain sur le développement statistique (ASSD) a débuté ce lundi, à Addis-Abeba. Ledit évènement a pour thème, « Application des statistiques économiques et de la comptabilité nationale à l’appui au développement durable ».

L’ASSD est une réunion internationale annuelle qui réunit des statisticiens africains et des partenaires régionaux et internationaux pour aborder des thèmes économiques, démographiques et sociaux.

Lors de la réunion de deux jours organisée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), les représentants de certains États membres ont partagé leurs succès, leurs défis et leurs projets de développement statistique dans le respect des ODD.

Litshani Ligudu de l’Afrique du Sud fait remarquer que les Objectifs de développement durable sont alignés sur le plan de développement national de son pays et qu’un cadre d’indicateurs intégrés est mis au point pour aligner les indicateurs de l’Agenda 2063 pour l’Afrique sur les Objectifs de développement durable.

M. Ligudu déplore le fait que « l’Afrique du Sud n’ait pas été en mesure de fournir des données sur 49% des indicateurs des Objectifs de développement durable des cibles 8, 9 et 17, en raison du manque de données permettant d’établir des indicateurs économiques ».

Dans sa présentation sur « L’intégration des Objectifs de développement durable dans les systèmes statistiques nationaux », Daniel Maslowa, de Tanzanie, indique que son pays a également aligné les Objectifs de développement durable sur son Plan de développement nationale, indiquant qu’un processus de feuille de route pour le développement durable a été mis en place pour évaluer la mise en œuvre des Objectifs de développement durable.

Il observe toutefois que les systèmes statistiques du pays ne peuvent pas satisfaire ses besoins en statistiques économiques car les systèmes existants ne sont pas harmonisés, la collecte de données est irrégulière, l’engagement politique est limité, la coordination des parties prenantes est faible et l’existence de données au « format difficile à utiliser », entre autres.

M. Maslowa recommande la collaboration avec des acteurs non étatiques et la communauté internationale de données, ainsi que la mise en place d’orientations claires en matière de politique et de procédures pour le développement de l’écosystème de données national en tant que solutions.

Collins Opiyo, Représentant du FNUAP, souligne les méthodes de recensement connues sous le nom de « hybrides de recensement », comme alternative aux recensements traditionnels.

La plate-forme de données sur la population du FNUAP est une autre opportunité émergente, motivée par « la nécessité de produire des statistiques plus fréquentes et plus opportunes, (par exemple, pour des raisons de confidentialité) et des capacités techniques accrues pour manipuler les sources de données » …

Il fait allusion à la modélisation statistique nécessitant des données d’enquêtes, de données SIG et d’imagerie satellitaire comme exemple de recensement hybride.

Le fonctionnaire du FNUAP souligne que la méthode hybride peut être très utile « Dans les pays où le recensement traditionnel n’est pas possible en raison de l’insécurité pour générer des estimations intercensitaires et peut également être utile pour informer la planification de la cartographie du recensement ».

Les participants du Sénégal, du Nigéria, du Togo, de la République centrafricaine, du Botswana, du Maroc, de l’Ouganda et du Malawi figuraient parmi ceux qui ont partagé leurs expériences nationales. Ces pays soulignent les avantages et les stratégies permettant de recentrer avec succès le PIB, d’élaborer et d’appliquer des tableaux de ressources et des emplois et de procéder à une comptabilité économique environnementale. Tous ces éléments sont cruciaux dès les premières étapes de l’élaboration du développement durable.

M. Xiaoning Gong, de la CEA, partage le programme de renforcement des capacités mis en œuvre par la CEA pour aider les pays africains à modifier leur PIB, à élaborer un tableau des ressources et des emplois et à établir une comptabilité économique environnementale.

Outre les questions économiques, le symposium aborde également des sujets relatifs aux recensements de la population et du logement de la série 2020 en Afrique et à l’amélioration du système CRVS sur le continent.

La 13ème édition de l’ASSD se déroule dans le cadre de la Sixième Commission de la statistique pour l’Afrique (StatCom-Africa-VI), intitulée « Renforcement de la capacité des systèmes statistiques nationaux à l’appui des politiques de diversification et d’industrialisation de l’Afrique ».

 

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