Les Partenariats public-privé cruciaux pour financer le développement en Afrique, dit Songwe

Palais des Nations, Genève, le 8 mai 2019 (CEA) - Un forum de trois jours présentant des projets et approches sur les Partenariats public-privé centrés sur la population et la manière dont les Nations Unies s’unissent pour mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ouvre à Genève, ce mercredi, avec Vera Songwe, la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), appelant à la promotion des Partenariats public-privé pour financer le développement en Afrique.

Dans le discours liminaire prononcé lors du 4ème Forum international des Partenariats public-privé, Mme Songwe indique que le secteur privé a un rôle énorme à jouer en tant que moteur de la croissance et de la réduction de la pauvreté sur le continent, compte tenu du potentiel du gouvernement pour atteindre les ODD.

De nombreuses infrastructures sont financées par le biais de PPP, à l’échelle mondiale, note-t-elle.

« Cependant, le paysage des PPP n’est pas bien connu et il est nécessaire que les secteurs public et privé comprennent les avantages des PPP. Ils doivent être définis avec précision et bien utilisés », ajoute-t-elle.

« Ni le secteur privé ni le secteur public ne peuvent financer seuls le développement. Il est nécessaire de comprendre l’association des actifs et les catégories d’actifs alors que nous faisons face aux tensions au sein des PPP, qui impliquent plusieurs coalitions, afin de maximiser leurs zones critiques potentielles, y compris dans les secteurs de l’eau et de l’assainissement.

Il y a des cas de réussite sur le continent, dit Mme Songwe. « Dans le secteur de l’énergie, les PPP se sont bien déroulés. Ceci offre maintenant au secteur privé l’occasion de reproduire des projets similaires, sur la base des enseignements tirés », affirme-t-elle aux délégués du Forum.

Elle dit que les deux principaux enseignements tirés de cette expérience sont notamment le besoin de stabilité des contrats PPP ; et la répartition raisonnable des risques.

Actuellement, les risques dans les projets PPP, ont tendance à être plus lourd pour le secteur public. Ce déséquilibre doit changer, les risques étant répartis de manière adéquate entre les deux secteurs, informe-t-elle. Par exemple, la Patronne de la CEA note que les garanties constituent une dette à 100%.

« Du point de vue macroéconomique, cet arrangement désavantage les gouvernements. Ceci doit changer manière à définir les risques et les avantages » ajoute Songwe.

La CEA a mis en place une Division en charge du secteur privé et des finances. Une partie du travail consiste à aider les pays membres à mettre en œuvre des PPP, précise-t-elle.

La Commission encourage les pays à mettre en œuvre au moins un ou deux PPP, dont l’expérience leur fournira des connaissances et des informations sur la preuve de concept avant de les normaliser.

Cependant, il est nécessaire de créer un nouveau projet PPP requis. Cette approche devra s’appuyer sur le ministère des finances et les agences d’investissement public, présents sur le terrain dans les pays.

« Il est nécessaire de tirer profit des expériences réussies et aussi des opportunités émergentes. Il existe une nouvelle frontière de la technologie numérique. Nous travaillons maintenant sur des PPP pour le haut débit, au-delà de ce que nous avons appris pour les routes et l’énergie », révèle la Secrétaire exécutive.

Elle reconnaît que les commissions régionales des Nations Unies jouent un rôle majeur dans l’échange d’informations, d’expériences et d’idées, compte tenu des changements mondiaux actuels.

À la lumière du prochain Dialogue de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies lors de la Conférence sur le financement du développement, qui se tiendra en septembre, à New York, la Secrétaire exécutive invite les participants à formuler des idées concrètes et des messages clés pouvant être présentés par les commissions régionales des Nations Unies pour aider à recueillir tous les financements disponibles.

Le Forum, organisé par la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (UNECE) en coopération avec la CEA, est une plate-forme unique réunissant des centaines d’experts du secteur privé, du monde universitaire, de la société civile et des États membres de l’ONU pour débattre de l’avenir des PPP centrés sur la population.

Forum, organisé à partir du 7 mai 2019, qui a pour thème, « La dernière ligne droite : Promouvoir les PPP centrés sur la population pour le programme de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030 », a pour objectif de renforcer l’expertise des gouvernements, à identifier, négocier, gérer et mener à bien des projets PPP.

Les Secrétaires exécutives Rola Dashti, de la Commission économique et sociale pour l’Asie de l’Ouest (CESAO), Alicia Bárcena, de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), Armida Alisjahbana, de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), Oľga Algayerová, de la Commission économique pour l’Europe (CEE), assistent également à la réunion.

 

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