Les négociateurs engagent le débat sur le commerce, la transformation et le rôle de l'Afrique dans les marchés mondiaux

Annecy,  France le 18 mars 2014 (CEA)  - Lors d'une retraite des négociateurs africains de l'Organisation mondiale du commerce, cette semaine, le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique, M. Carlos Lopes a déclaré que les avantages des négociations commerciales de l'Afrique seront évaluées par rapport à la capacité du commerce international à stimuler une transformation radicale des économies du continent. La transformation serait capable de créer des emplois à nos jeunes, et d’améliorer le niveau de vie de millions de pauvres Africains.

Lors de la retraite de deux jours, les participants ont discuté des questions commerciales multilatérales, y compris de la façon dont l'intégration de l'Afrique dans le marché mondial peut favoriser la transformation des économies du continent.

M. Lopes a noté par la suite que tous les modèles de spécialisation ne sont pas les mêmes:   certains vous laissent ancrés dans la production de matières premières dans un mode d'extraction de la production qui rappelle l'époque coloniale, tandis que d'autres vous permettent d'exploiter progressivement «l’apprentissage par la pratique», et gravir les échelons dans le processus de fabrication des produits vers des produits de plus en plus sophistiqués.
 
Il dit: «Nous ne devrions pas mettre l'accent sur le commerce comme une fin en soi, mais plutôt comme un tremplin pour soutenir la transformation structurelle. Un tremplin qui est d'autant plus nécessaire, puisque la majorité des économies africaines représente plutôt de petits marchés».

En évoquant les résultats de l’accord récemment obtenu lors de la 9ème Conférence ministérielle de l'OMC, M. Lopes a mis en exergue certains éléments positifs pour l'Afrique tels que la relance du processus multilatéral, dont la pertinence avait été remise en cause par l'impasse prolongée du Programme de Doha pour le développement et de la prolifération des accords bilatéraux et du passage aux négociations multilatérales.

Il a toutefois souligné que beaucoup de ces priorités propres à l'Afrique dans le Programme de Doha pour le développement n’ont toujours pas été résolues - notamment en matière d'agriculture et du traitement spécial et différencié - ou ont trouvé une solution partielle et souvent non contraignante comme c'est le cas pour l’accès aux marchés en franchise de droits et sans contingent pour les PMA, les règles d'origine préférentielles et la suppression des subventions aux exportations agricoles par les pays développés.

La retraite se tient dans le cadre de leur accord de collaboration entre la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique et le Groupe africain à travers la mission de l'UA à Genève, en réponse aux questions relatives à la 9ème Conférence ministérielle de l'OMC de Bali. Au cours de la dernière année, la CEA a apporté une aide financière et matérielle au Groupe africain de négociateurs, dans le but de contribuer au renforcement d’une position régionale commune.

Parmi les participants figuraient des représentants de l'OMC, de la CNUCED et du Centre du commerce international, ainsi que le Centre-Sud, Centre international du commerce et du  développement durable (ICTSD), et le Centre consultatif sur la législation de l'OMC.

 

Publié par:

La Section des communications extérieures et des relations avec les médias
Commission économique pour l’Afrique
BP 3001
Addis-Abeba (Éthiopie)
Tél. +251 11 551 5826
Adresse électronique : ecainfo@uneca.org
www.uneca.org