Les négociateurs africains et le CAPC conviennent de travailler ensemble dans les domaines de la recherche, des négociations, et de la communication

Addis Abeba, 24 mai 2013 (CEA) - Le groupe des négociateurs africains sur les changements climatiques (AGN) ont identifiés la recherche, les négociations sur le climat et la communication comme les trois domaines clés dans lesquels ils continueront à rechercher le soutien du Centre Africain des Politiques en matières de  Climat (CAPC) pour les années à venir.

L'accord est intervenu à la fin d'un atelier de 3 jours sur l'identification des besoins de l'AGN organisé par le CAPC pour le compte du programme climat pour le développement en Afrique  (ClimDev-Afrique) du 21 au 23 mai dernier au Centre de conférence des Nations Unies à Addis-Abeba, en Ethiopie.

L'atelier a jeté les bases d'une coopération entre les négociateurs africains sur les changements climatiques et le CAPC, et devrait permettre aux négociateurs de pouvoir s’appuyer davantage sur faits scientifiques pour étayer leurs arguments lors des négociations.

Concernant la recherche, par exemple, le plan de travail sur lequel ils se sont entendus devrait permettre d’aider l'Afrique à être mieux préparée à répondre aux questions émergentes dans des domaines clés des négociations climatiques tels que: Quelles sont les implications de la proposition brésilienne pour l'Afrique dans un contexte où elle devra réduire ses émissions,? Quel genre de recherche est nécessaire pour contrer la proposition brésilienne? Comment l'Afrique peut-elle développer un calendrier alternatif concernant les différents des scénarios d'émissions et comprendre les implications de ces scenarios dans les secteurs de l'eau, de la santé et de l'agriculture?

Stratégiquement, comment l'Afrique peut-elle renforcer la recherche technologique dans le domaine de l'adaptation aux changements climatiques? Comment se positionne-t-elle de façon plus spécifique sur la question des  pertes et dommages liés aux changements climatiques ; quelle serait sa part dans la réduction des émissions si les MAANs sont mises en œuvre? Comment l'Afrique peut-elle utiliser les connaissances des questions émergentes pour renforcer sa position?

Les participants aux ateliers qui ont été soigneusement choisis de manière à avoir une bonne représentation de scientifiques, de négociateurs et d’experts en communication. Ils se  sont également penchés sur les perspectives africaines concernant des domaines clés des négociations: adaptation, atténuation, développement des capacités, transfert technologique, vision partagée et finance climatique.

Les négociateurs ont déplorés le fait qu’ils ne communiquent pas suffisamment sur leur travail, et emploient trop souvent des termes de jargon, affirmant ainsi que les médias pourraient être utilisés pour renforcer la responsabilisation et la transparence et jauger les politiques gouvernementales.

Soulignant le fait que la source la plus évidente d'information public sur le changement climatique est les médias, les participants ont adopté une des propositions de la dernière réunion du comité de pilotage du programme ClimDev-Afrique qui s'est réunis à Tunis en Mars dernier, concernant le renforcement de la communication sur le changement climatique en générale et le travail fait par les négociateurs Africains.
Ils ont appelé à la création d'une équipe "de journalistes spécialement formés  qui développeront régulièrement des histoires sans jargon pour le grand public et les négociateurs"

Cela se ferait en revisitant la stratégie de communication CMAE, document de base sur lequel la communication de l'AGN devrait s'appuyer.

Sur une note plus positive, les participants ont observé que l'Afrique parle d'une seule voix et qu’il existe une plus grande cohésion entre ses négociateurs qu'il y a quelques années.

Les participants ont noté que "Le rôle crucial de l'Afrique dans l'élaboration de l'ordre du jour des négociations est de plus en plus reconnu. Elle doit raconter sa propre histoire, et sa capacité à raconter sa propre histoire dépendra des faits et des preuves que ses scientifiques et des organismes tels que le CAPC pourraient aider à produire».

Par exemple, les éléphants africains disparaitront-ils en raison de l'augmentation des températures ?

Renforcer la capacité des négociateurs, alors que ceux-ci  embrassent un programme audacieux, signifie que le soutien doit viser globalement le président et les négociateurs en chef;

Les participants ont appelé les négociateurs à reproduire le succès dans le domaine de l'agriculture dans d'autres domaines en allant aux réunions de négociation sur le climat "armés de données, messages et demandes».

Ils ont salué l'initiative du CAPC qui a suscité cet  atelier parce que «ce genre d'initiative favorise le travail d'une manière coordonnée et aide à éviter la réplication. »

Les participants ont aussi appelé les partenaires du programme ClimDev-Afrique à «faire du pavillon Afrique un élément régulier et utiliser l'espace pour donner de la visibilité aux problèmes africains sur les changements climatiques.

Compte tenu de l'existence d'une pression internationale croissante à prendre des mesures plus concrètes sur le changement climatique, il est opportun de convoquer une réunion sur la planification du programme de travail de ClimDev-Afrique à long terme entre l'AGN et le CAPC.

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