Addis-Abeba, le 20 février 2019 (CEA) - Selon la Commission économique pour l’Afrique, les États-Unis et d’autres investisseurs étrangers ont potentiellement un rôle très important à jouer pour accélérer l’émergence de chaînes de valeur régionales et accroître les volumes de commerce intrarégional sur le continent.
Andrew Mould, Directeur par intérim du Bureau de la CEA pour l’Afrique de l’Est, déclare au Forum sur le commerce et les investissements États-Unis-Afrique que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) pourrait aider à renforcer les systèmes de production régionaux et à soutenir l’intégration des Communautés économiques régionales telles que la Communauté de l’Afrique de l’Est.
Il souligne qu’il s'agit d’un rôle très bien joué par les entreprises américaines au sein de l’Union européenne, en intégrant leurs activités transfrontalières, même en prévision du programme pour le marché unique des années 90. C’est un rôle qu’ils pourraient également jouer sur le continent africain, explique-t-il.
Le Forum sur le commerce et les investissements États-Unis - Afrique s’est tenu à Addis-Abeba, en marge du Sommet de l’Union africaine, tenu en février 2019. Le forum a réuni des représentants du secteur privé africains et américains autour de discussions sur ce qui, quoi succèdera à l’AGOA - la Loi sur la croissance et les perspectives économiques en Afrique - qui expire en 2025.
La suspension du Rwanda de certaines dispositions de l’AGOA en raison d’un désaccord sur sa politique visant à réduire les importations de vêtements de seconde main a été discutée lors du forum. Les participants ont déclaré que la menace de suspension rend difficile l’établissement de plans d’investissement à long terme dans un secteur bénéficiaire lorsqu’il est incertain de savoir si un accès préférentiel aux marchés existera ou non à l’avenir.
Mould explique que la ZLECA est différente.
« Cela renforce fondamentalement les relations commerciales entre les pays africains, en particulier en cette période de renforcement du protectionnisme commercial dans certains pays développés », dit-il.
La ZLECA, en tant que marché continental intégré, donnerait à l’Afrique une voix renforcée de 1,2 milliard de personnes lors de futures négociations avec d’autres pays et blocs régionaux.
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