Tunis, 07 mars (CEA) - La 4ème Session de la Réunion du Comité de pilotage de l'Initiative Climat pour le développement en Afrique (ClimDev-Afrique) s'est ouverte le mercredi 6 mars à Tunis, en Tunisie, par un engagement fort des partenaires à tout faire pour s'assurer que le programme contribuera efficacement à la lutte contre les impacts des changements climatiques sur l'Afrique.
La Commissaire de l'Union africaine chargé de l'économie rurale et de l'agriculture, a déclaré à la séance d'ouverture de la réunion de deux jours que malgré les défis immenses que posent les changements climatiques au continent, le front uni mis en place par les partenaires au sein du Programme ClimDev-Afrique serait à la mesure de la tâche.
Les trois principaux partenaires de l'Initiative ClimDev-Afrique sont la Commission de l'Union africaine (CUA), la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD).
La representante de la CEA, a dévoilé le plan de travail 2013 de ClimDev-Afrique, en mettant l'accent sur la nouvelle orientation des trois institutions partenaires de travailler main dans la main.
Le CAPC abrite le Secrétariat de ClimDev-Afrique. A ce titre, Mme Denton a présenté un rapport détaillé sur les activités de ClimDev-Afrique pour la période 2011-2012, en soulignant les succès enregistrés dans les domaines de la recherche, le soutien aux projets pilotes au niveau national, ainsi que le soutien stratégique apporté au Groupe africain des négociateurs (GAN).
Dans son intervention, la representante de la CEA, a également parlé des défis auxquels ClimDev-Afrique et le CAPC sont confrontés suite aux demandes multiples et incessantes d'assistance que le centre reçoit des pays, des entités régionales et des organisations de la société civile.
Le Vice-président des Opérations de la BAD chargé de la Gouvernance, de l'Agriculture et du Développement humain a rassuré les membres du soutien indéfectible de la Banque et de sa volonté de continuer la lutte contre les impacts des changements climatiques dans le cadre de l'Initiative ClimDev-Afrique.
Les membres du Comité se sont réjoui du rapport d'activités présenté par Mme Denton, mais ont demandé un effort supplémentaire pour s'assurer que ClimDev-Afrique réalise son mandat initial, malgré les conséquences énormes qu'ont les changements climatiques sur le développement de l'Afrique.
Le Directeur par intérim du Département de l'Agriculture et de l'Agro-industrie de la Banque africaine de développement, a souligné le caractère unique de ClimDev-Afrique et a indiqué que la BAD mène diverses activités liées aux changements climatiques.
Clim-Dev Afrique pourrait puiser dans les leçons tirées de certaines de ces activités car elle se concentre davantage sur le continent, a-t-il dit.
Le Directeur de l'Agriculture et de l'Economie rurale de la CUA, qui préside la session, a saisi l'occasion pour souhaiter la bienvenue à Mme Denton, qui a été récemment nommée Coordonnatrice du Centre africain de politique climatique.
Les membres do Comité ont demandé au Secrétariat de ClimDev-Afrique de mettre rapidement en place une stratégie de communication pour une campagne soutenue, non seulement pour informer le grand public sur les activités du Programme, mais aussi pour tenir les partenaires au courant des progrès réalisés et des défis auxquels ClimDev-Afrique est confronté.
Dans la famille ClimDev-Afrique, la Cellule de lutte contre la désertification et les changements climatiques (CCDU) de la CUA est chargée de mener les activités dans le cadre de l'action de "renforcement de la volonté politique". La volonté politique, qui sous-tend l'amélioration de l'information climatique pour le développement au niveau des Etats membres de la CUA et au niveau supranational des chefs d'Etat africains et des Conseils ministériels, est d'une importance primordiale pour la réussite du Programme ClimDev-Afrique.
Le Centre africain de politique climatique (CAPC) de la CEA a pour mission de "mettre en place la base politique" pour les actions et les investissements en matière d'information climatique et l'élaboration de politiques qui permettent de résister aux changements climatiques. Sans cette base politique - qui consiste à étayer l'argument économique en faveur de l'investissement dans les services d'information climatique et leur utilisation - il est peu probable que les pays africains adhèreront aux objectifs que défend ClimDev-Afrique ou leur accordent la priorité.
Le Fonds spécial ClimDev (FSCD), qui est logé à la BAD, fournit les ressources financières et, à travers des subventions, la structure d'incitation des agences nationales, des organismes régionaux et d'autres acteurs pour la conception et la mise en œuvre des services d'information climatique et des projets politiques. Le FSCD gérera les investissements à travers le fonds d'aide et, ce faisant, fournira le principal point de pression disponible pour ClimDev-Afrique.
Les partenaires estiment tous que pour la réussite de chacune des actions, il doit y avoir une organisation de base chef de file, mais que chacun des deux autres principaux partenaires soutiendra les actions de l'autre.
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