Abuja, 25 mars 2014 (CEA) - Les enjeux de la 7e conférence conjointe UA/CEA des ministres des Finances, de l’Economie et de la Planification ont été expliqués à la presse africaine le 24 mars en prélude à l’ouverture de la réunion des experts.
Les organisateurs de la 7e conférence conjointe UA/CEA des ministres des Finances, de l’Economie et de la Planification, ont tenu avant l’ouverture officielle, à donner aux professionnels des médias du continent, les clés de compréhension de cette rencontre annuelle. De par son thème, la conférence d’Abuja se situe dans le prolongement de celle d’Abidjan en 2013, a précisé, René Kouassi, directeur des Affaires économiques à la Commission de l’UA. Cette année, comme l’an dernier, les débats tourneront autour de l’industrialisation de l’Afrique. Si l’an dernier la discussion mettait en relief la liaison entre l’industrialisation et l’émergence de l’Afrique, il est question cette année, de montrer que l’industrialisation préconisée devra être au service du développement inclusif et de la transformation. Le concept a été expliqué pour permettre le relai de l’information en toute connaissance de cause.
Les journalistes ont appris que ce développement inclusif doit prendre en compte les équilibres écologiques. Car il n’est pas question de créer des industries pour asphyxier l’environnement, mais les créer en prenant des dispositions préalables pour assurer les équilibres écologiques. D’où la nécessité d’envisager en amont une industrialisation en phase la protection de l’environnement et limitant au mieux la pollution. Jusqu’ici, l’Afrique ne produit que 3% de Co2. Elle ne figure donc pas parmi les grands pollueurs mondiaux. Dans son processus d’industrialisation, elle devrait maintenir le cap.
Mais sur quoi le continent devrait-elle fonder son industrialisation ? Sur son potentiel agricole, ont répondu les experts présents à cette conférence de presse. L’Afrique dispose de 60% de terre arable dans le monde, seuls 10% de ses produits agricoles sont transformés sur place. La transformation qui confère la plus-value au produit est le passage obligé de l’industrialisation. « On préconise davantage la transformation structurelle, précise Hopestone Chavula de la CEA. Car la transformation structurelle implique une industrie productive qui, à son tour engendre l’accroissement des services. Telle est la vision de l’Afrique à l’horizon 2063. Pendant toute la semaine cette vision sera expliquée de long en large. La presse continentale en a eu la primeur en prélude à l’ouverture des travaux car son rôle n’est plus à démontrer dans le processus de développement du continent.