Les hauts fonctionnaires africains bénéficient d’une formation sur les négociations et les contrats miniers

Dakar, Sénégal, le 15 septembre 2017 (IDEP) – L’Institut africain de développement économique et de planification (IDEP) a récemment réuni 30 hauts fonctionnaires de 24 pays africains pour une formation qui consiste à les aider à perfectionner leurs compétences dans les négociations et les contrats miniers.

La formation était organisée conjointement avec l’Initiative pour une société (OSIWA), une organisation régionale opérant dans 10 pays d’Afrique de l’Ouest.

La Directrice de l’IDEP, Karima Bounemra Ben Soltane, déclare que ladite formation vise à contribuer au développement d’une masse critique de politiques et de décideurs intermédiaires et supérieurs hautement qualifiés qui seront convenablement ou mieux équipés pour concevoir et gérer des contrats miniers pour le développement de leurs pays, de leurs sous-régions et du continent.

« L’Afrique ne profite pas pleinement de sa richesse minière et il est grand temps que nous commencions à responsabiliser nos décideurs politiques sur la façon de bien négocier quand il s’agit de nos ressources minières, car nous travaillons dur pour la transformation de nos économies et la valeur ajoutée de nos matières premières », dit-elle.

« Avant tout, nos industries extractives sont dominées par des sociétés multinationales, ainsi nous devons garantir que toutes les négociations et les contrats profitent au continent. D’autre part, nos gouvernements doivent mettre en œuvre des plans de développement qui tiennent compte de ce secteur conformément aux Agendas 2030 et 2063 ».

Le Chargé des affaires économiques auprès du Centre africain pour le développement minier (CADM), M. Mkhululi Ncube, indique aux participants qu’il est essentiel que les décideurs du continent soient bien équipés dans la conception et la gestion des contrats miniers qui ne pénalisent pas le continent mais qui soutiennent sa transformation structurelle.

Il fait également allusion à l’importance de l’exploitation minière artisanale à petite échelle et du rôle joué par la CADM et de son intérêt pour la participation de la société civile à ces réunions.

Le Directeur du cours, Oliver Maponga, du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique australe, informe de certaines contraintes auxquelles l’Afrique est confrontée dans ce domaine. Il mentionne le manque de connaissances, de cadres mal conçus et de liens limités entre les secteurs minier et autres sur le continent.

De bons contrats miniers, dit-il, aideront l’Afrique à réduire considérablement les niveaux de pauvreté au sein de ses communautés.

M. Ibrahim Ansu Bangura, Chargé de programme responsable de la gouvernance économique à OSIWA, mentionne qu’une bonne gouvernance est essentielle pour garantir que l’Afrique tire le meilleur parti de ses ressources. Il demande aux participants de toujours avoir à cœur les intérêts de leur pays et de leur continent lors de la négociation de contrats miniers.

Les représentants des Missions diplomatiques à Dakar saluent l’IDEP d’avoir organisé cette formation qu’ils disent essentielle pour aborder de telles questions dans le secteur minier du continent.

Ils invitent les participants à rentrer chez eux et à partager les connaissances qu’ils ont acquises pendant la formation et de rester actifs dans leur réseau nouvellement formé.

Cette formation sur les contrats et les négociations miniers était bénéfique, principalement en fonction du Projet Afrique « Extraction minière » comme norme de cadrage que les dirigeants africains ont adopté sous les auspices de l’Union africaine afin de garantir aux pays africains de tirer profit de leurs ressources minières.

Les participants viennent de la Guinée Bissau, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de la République centrafricaine, du Chad, de Côte d’Ivoire, de la République démocratique du Congo, de Djibouti, de la Guinée équatoriale, du Gabon, de la Guinée, du Kenya, du Malawi, du Mali, du Niger, du Nigéria, du Rwanda, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Soudan du Sud, du Swaziland, de l’Uganda et du Zimbabwe.

 

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