Les femmes contribuent à l’efficacité de l’aide humanitaire mais sont prises pour cibles (ONU)

Cette année, la célébration de la Journée mondiale de l’aide humanitaire met en lumière les femmes humanitaires.

« De l’appui aux civils pris au piège dans les situations de crise à la lutte contre les épidémies, les travailleuses humanitaires sont en première ligne », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans un message diffusé a l’occasion de la Journée.

« Par leur présence, elles contribuent à étendre la portée des opérations humanitaires et ainsi à accroître leur efficacité. En outre, elles améliorent l’intervention humanitaire menée face à la violence fondée sur le genre, qui s’aggrave dans les situations d’urgence », a ajouté M. Guterres.

Mais les femmes humanitaires sont plus susceptibles d'être victimes d'agressions et de violences sexuelles. Les données disponibles sur ce problème ne sont que très récentes, mais le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) estime que 8% des attaques signalées par des femmes humanitaires font référence à des violences sexuelles.

Chaque jour, plus d'un demi-million de travailleurs humanitaires du monde entier se trouvent aux premières lignes de la guerre et des catastrophes, affrontant des dangers et des difficultés pour fournir une assistance aux personnes en crise. Environ 40% d'entre eux sont des femmes, dont beaucoup travaillent dans certains des lieux les plus dangereux du monde.

« Grâce à leurs efforts, des millions de personnes ont été protégées des conflits et ont retrouvé l’espoir », a déclaré la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina J. Nohammed, lors d’une cérémonie organisée lundi au Siège des Nations Unies à New York.

 

131 travailleurs humanitaires tués en 2018

2018 a été l’année avec le deuxième plus grand nombre d'attaques contre des travailleurs humanitaires. 405 d’entre eux ont été pris pour cibles - dont 131 morts, 144 blessés et 130 kidnappés - lors de 226 incidents distincts, selon OCHA.

« Ces pertes nous ont beaucoup sensibilisés en tant que membres d’une famille soudée des Nations Unies. Ils ont également apporté des leçons importantes », a dit Amina J. Mohammed.

 

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L’ONU modifie son mode de fonctionnement dans le monde en renforçant les mesures de sécurité et de protection, les programmes de formation à la préparation, la réponse rapide intégrée, le renforcement des services de conseil et de santé mentale, a expliqué la numéro deux du Secrétariat des Nations Unies.

Mais ces mesures prises par l’ONU ne suffisent pas. « Les dirigeants mondiaux, ainsi que toutes les parties aux conflits, doivent garantir la protection des agents humanitaires, conformément au droit international », a dit António Guterres.

 

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Le chef de l’ONU a rappelé que de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme continuent d’être commises dans le monde entier. « Elles doivent faire l’objet d’enquêtes et de poursuites », a -t-il souligné.