Les experts discutent le Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière en Afrique australe

Lusaka, le 22 septembre 2017 (CEA) - Un processus consultatif de deux jours sur le Pacte mondial pour la migration sûre, ordonnée et régulière en Afrique australe s’est achevé le 22 septembre à Lusaka, en Zambie. Cinq réunions sur le Pacte mondial sont en cours sur le continent. On remarque que la migration est devenue un problème majeur qui pose des opportunités et des défis pour tous les pays. Ainsi, les réunions consultatives offriront à l’Afrique l’occasion d’apporter des contributions importantes et de grande envergure afin que ledit pacte traite des préoccupations du continent.

Les séances de réflexion et les discussions ont tourné autour de six domaines thématiques clés de la question de la migration, tels que définis par le projet du pacte mondial et ceux-ci incluent ; les droits de l’homme de tous les migrants et la question de l’inclusion sociale et de la cohésion, lutter contre les facteurs de migration, la coopération internationale et la gouvernance de la migration dans toutes les dimensions, les contributions des migrants et de la diaspora, le trafic illicite des migrants et la traite des personnes, les migrations irrégulières et les voies régulières.

M. William Muhwava, Chef de la Section de la population et de la jeunesse, de la Division de la politique de développement social, à la CEA, déclare que les objectifs du processus de consultation de deux jours consistent à proposer des principes, des engagements et des ententes entre les États membres de l’ONU concernant toutes les dimensions de la migration internationale ; à créer un cadre pour une coopération internationale globale en matière de migration et de mobilité.

Dans ses remarques liminaires, le Prof. Elwyn Chomba, Secrétaire permanent au Ministère des affaires intérieures de la Zambie, indique que la migration africaine n’est pas représentée avec précision, car des éléments probants montrent que la migration intra-africaine domine les flux migratoires sur le continent (82%) et seulement une faible proportion d’Africains migrent vers l’Europe (12%) et d’autres continents (6%).

Elle ajoute que, malgré les inconvénients que causent les migrations, comme la fuite des cerveaux associée à la migration, par exemple des ingénieurs, des enseignants, des médecins et des infirmières, il offre également des avantages considérables tels que la facilitation du commerce, de l’investissement et du transfert de technologie. « En tant que continent, nous devons réfléchir à la façon dont nous abordons la question de la migration, car c’est l’un des moteurs pour la transformation et le développement structurel de l’Afrique », déclare-t-elle.

Pour sa part, Said Adejumobi, Directeur du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique australe, dit que la migration est une question cruciale de notre époque, en dehors du changement climatique. « La migration en Afrique représente non seulement la dimension internationale, mais aussi le schéma intra-régional », fait remarquer M. Adejumobi. Le directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique australe précise également que la migration est au centre de la transformation du développement humain et sociétal. « La plupart des pays qui prospèrent sont soit des pays migrants, soit bénéficient des services de migrants sans entrave », informe-t-il.

Cependant, M. Adejumobi dit malheureusement de la migration qu’elle est mal perçue et habituellement criminalisé ou les faits suivants en ressortent, des migrants considérés comme des chercheurs d’emploi sont perçus comme des criminels, des revendeurs de drogues, des escrocs et dans certains cas, qualifiés de terroristes.

« Il faut changer cette perception, que de tels stéréotypes entravent l’image positive de la migration, qui a alimenté la civilisation et le développement humain », dit-il.

 
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