Mombasa, le 18 janvier 2019 (CEA) - Après trois jours de réflexion à Mombasa, les parties prenantes et les partenaires des systèmes de prestation de services publics du Kenya sont parvenus à un consensus sur la stratégie de communication et de plaidoyer de la campagne à adopter pour un service public honnête, baptisée Huduma Halisi en Kiswahili.
« Nous avons passé les trois derniers jours à essayer de définir le concept Huduma Halisi, ses aspirations, son public cible et ses messages centraux », déclare Elizabeth Adongo, Conseillère politique principale du Ministère de la fonction publique, de la jeunesse et de la condition féminine du Kenya.
Plus important encore, ajoute-t-elle, « nous avons eu l’occasion d’examiner le rôle de chaque partenaire. Certains auront un rôle de supervision, d’autres s’occuperont de l’élaboration du contenu et d’autres aideront à la mise en œuvre ».
La campagne pour un service public honnête est une initiative de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), provenant de l’appel lancé par l’Union africaine (UA) en 2018 pour des actions à l’échelle du continent afin de faire de la lutte contre la corruption une « voie durable vers la transformation de l’Afrique ».
Elle a été lancée en marge du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UA en Mauritanie, en juin 2018, avec l’intention de la mettre en œuvre dans tous les États membres de l’UA. Le Kenya a ensuite été sélectionné par la CEA pour accueillir le premier à la mettre en œuvre au niveau du pays.
Au cours de la réunion d’un groupe d’experts de trois jours organisée à Mombasa les 16 et 18 janvier par la CEA en partenariat avec le Ministère kenyan de la fonction publique, de la jeunesse et de la condition féminine, la Secrétaire administrative principale du Département d’État de la fonction publique (Kenya), Mary Kimonye, remercie la CEA d’avoir fait du Kenya le premier pays à exécuter la campagne. Dans un message lu en son nom, elle dit : « S.E. le Président Uhuru est déterminé à faire de cette campagne un succès au Kenya, en particulier dans la mesure où elle s’aligne sur les efforts en cours du Président pour lutter contre la corruption et instaurer la responsabilité et la transparence dans la fonction publique du Kenya ».
Dans sa présentation sur l’approche de la communication de la Campagne Huduma Halisi, le Professeur Kimani Njogu, Directeur de Twaweza Communications, souligne la nécessité de « positionner Huduma Halisi en tant que mode de vie dans la fonction publique kényane ».
M. Njogu donne un aperçu des différents groupes cibles et des messages qui peuvent être le moteur de la campagne. Il souligne que « l’un des aspects critiques de cette campagne est que les citoyens s’impliquent pleinement pour exiger des services de qualité et sans corruption ».
Pour Shiela Masinde, Responsable des programmes à Transparency International Kenya, « il y a eu des plaintes concernant la réactivité des services publics et la manière dont ils sont fournis ». Elle note par conséquent qu’avec le succès de ladite campagne, beaucoup plus de Kenyans - en particulier les femmes, les jeunes et les personnes handicapées - auront accès à certains services essentiels tels que la santé et l’éducation.
Parmi les participants à la réunion figuraient des représentants de la CEA, du Ministère des affaires publiques du Kenya, du Ministère des affaires étrangères (Bureau de l’UA), du Bureau du contrôleur du budget (Kenya), de la Commission de la justice administrative du Kenya (Kenya), de Twaweza Communications, de Huduma Kenya, de la Commission de la fonction publique du Kenya, One Campaign, Fondation Ford, Transparency International, Youth Motion et Go Sheng Services
Dans le cadre de la campagne, diverses plates-formes seront mises en place pour permettre aux citoyens de faire connaître leurs réactions et commentaires sur l’honnêteté dans la prestation des services publics. Ceux-ci incluront les médias sociaux et un code abrégé.
Un évènement destiné à lancer officiellement la mise en œuvre d’Huduma Halisi au Kenya est prévu pour le 22 janvier 2019, à Nairobi.
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