Les exigences d’un programme ambitieux pour l'Afrique après le lancement du Rapport pour l’après-2015

Addis-Abeba, 05 août 2013 (CEA) - Lors du lancement du Programme mondial pour l’après-2015 du panel de haut niveau, qui s'est tenu au Centre de conférence des Nations Unies, aujourd'hui à Addis-Abéba, M. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique a préconisé aujourd'hui, un programme plus ambitieux pour l'Afrique - celui qui prend en compte les cadres continentaux existants.

«Notre continent est confronté à des défis et des opportunités qui nécessitent des interventions politiques spécifiques et des objectifs distincts pour un développement économique et social uniques, a dit M. Lopes ; ajoutant que c'est à cet égard que les récents débats politiques entre les grands établissements régionaux ont proposé desObjectifs de développement pour l'Afrique ».

Ces objectifs de développement pour l’Afrique, a-t-il dit, doivent être formulés de manière à tenir compte des cadres continentaux existants, notamment du programme de l’UA / NEPAD, la vision 2063 de l’UA et autres programmes relatifs aux infrastructures, à l'agriculture, à la gouvernance, à l'industrialisation, à la mobilisation des ressources et au développement des capacités.

Le Secrétaire exécutif a salué le panel pour « l’excellent travail »réalisé ; capturer les priorités mondiales et les questions fondamentales et transversales clés qui devraient être incluses dans le Programme pour l’après-2015 .

«Nous n'avons pas réussi à anticiper les défis des données associés au suivi de la performance réelle ou l'absence de celui-ci», a dit M. Lopes ; tout en soulignant que sans la capacité à faire correctement un suivi quels que soient les nouveaux objectifs, cibles ou indicateurs que nous proposerons, le Programme pour l'après-2015 subira la même insuffisance majeure.

« Il est donc essentiel de s'attaquer aux contraintesméthodologiques liées aux donnéeset de travailler dur pour générer des statistiques économiques et sociales solides», a-t-il ajouté. Il s'est félicité que le rapport a misl'accent sur la révolution des données pour améliorer la quantité et la qualité des statistiques disponibles pour le suivi des indicateurs de développement ; ayant dit cela, était un point d'importance à la création du regain de vigueur de la CEA en septembre 2012. Il a recommandé que les efforts fournis à cet égard soient faits de manière coordonnée.

M. Lopes a déclaré que le rapport souligne la nécessité pour les grands changements de transformation, qui comprennent « ne laisser personne derrière ». Il a dit : « cecitouche à notre préoccupation que les Objectifs du millénaire pour le développementaient été la plupart silencieux sur les questions d'égalité ».

Il a noté en outre que mettre le développement durable au cœur reconnaît des liens importants d’interdépendance entre la viabilité économique, sociale et environnementale, et l'importance de la lutte contre le changement climatique.

L'appel à transformer les économies pour la création d'emplois et la croissance ouvertefait écho à notre vision d'aider l'Afrique à se lancer dans une transformation économique structurelle, axée sur des économies diversifiées, créatrices d'emplois et de valeur ajoutée aux ressources naturelles », a-t-il dit.

Il a également déclaré que le rapport préconise vivement la création d'institutions pacifiques et efficaces, transparentes et responsables pour tous. « Ceci, associé au cinquième point clé, la création de partenariats mondiaux tient compte de la nécessité d'une bonne gouvernance au niveau local, national, régional et mondial », a-t-il dit.

Sur les partenariats mondiaux, M. Lopes a déclaré que les consultations en cours sur le Programme de l’après-2015 ont illustré la nécessité d'une intégration dans le dialogue mondial, aidant à aborder les questions de responsabilité dans la réalisation des OMD actuels.

Il a souligné la nécessité d’accélérer la transformation économique et la croissance généralisée. « Un tel programme de transformation est essentiel si l'Afrique souhaite poursuivre une croissance économique et un développement social de haut niveau et durable », a-t-il dit.

Abordant le projet de position commune sur le Programme pour l’après-2015, M. Lopes a dit: «Je crois que ce dont l'Afrique a besoin, c'est d'articuler cette volonté agressive d'industrialisation, l'Afrique a besoin d'emplois plus modernes, de valeur ajoutée, de révolution au niveau de la productivité agricole, de meilleure utilisation des ressources naturelles ; et tout ceci  pointe dans la direction d'une recomposition du Produit intérieur brut de l'Afrique avec une plus grande partie pour l'industrialisation ».

L'évènement a réuni des représentants des États membres basés, à Addis-Abéba, ainsi que des membres de la société civile. Betty Maina du Kenya et Fulbert Amoussouga Gero du Bénin.

Télécharger le rapport: http://www.post2015hlp.org/the-report/

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