Les Dirigeants de la CEA, de la CUA et de la BAD réaffirment leur engagement en faveur de la transformation socioéconomique de l’Afrique

Addis-Abeba, le 14 janvier 2013 (CEA) - Le Secrétaire exécutif de la Commission économique  pour l’Afrique, M. Carlos Lopes, la Présidente de la Commission de l’Union africaine, Mme Nkosazana Dlamini Zuma, et le Président de la Banque africaine de développement, M. Donald Kaberuka, se sont rencontrés les 11 et 12 janvier 2013 à  Addis-Abeba (Éthiopie) pour discuter  des défis, opportunités  et  priorités  de l’Afrique pour les 50 ans prochaines années, ainsi que des possibilités de mieux coordonner leurs efforts pour appuyer la transformation socioéconomique du continent. La rencontre a été sanctionnée par un communiqué conjoint qui vise à renforcer leur engagement à apporter un appui à la vision des dirigeants africains de transformer le continent au cours des 50 prochaines années.

 

La réunion s’est tenue dans le cadre des préparatifs en cours en vue de la commémoration en mai 2013 du cinquantenaire de l’Organisation de l’unité africaine – devenue ensuite l’Union africaine. S’appuyant sur leurs atouts et leurs rôles et responsabilités respectifs, les trois partenaires ont réaffirmé leur engagement à appuyer la vision des dirigeants africains de « transformer le continent au cours des 50 prochaines années et de collaborer étroitement avec les communautés économiques régionales et les autres partenaires pour promouvoir l’agenda d’un continent intégré et prospère », est-il indiqué dans le communiqué.

 

Ils ont souligné la nécessité de réaffirmer l’esprit du panafricanisme et la solidarité africaine qui avaient inspiré l’évolution politique du continent au cours des 50 dernières années, esprit qu’ils ont considéré comme étant  « actuellement essentiel pour la réalisation de la transformation socioéconomique de l’Afrique ».

 

Les responsables ont noté que l’Afrique faisait face à d’importants défis, opportunités et priorités, et que des progrès importants avaient été accomplis dans plusieurs domaines, dont la paix et la sécurité, la bonne gouvernance, la croissance économique, l’intégration régionale et la capacité d’attirer les investissements.

 

Tout en reconnaissant les progrès accomplis, les responsables ont souligné que la croissance économique de l'Afrique devrait mettre l’accent sur l'équité, l'inclusion, la préservation du patrimoine naturel et la création d'emplois décents, particulièrement pour les jeunes et les femmes.

 

Par ailleurs, en dépit de la résilience du continent face aux récentes crises financières et économiques mondiales, l’élaboration de nouvelles mesures avec toutes les parties prenantes pertinentes en vue de renforcer l'indépendance économique de l'Afrique, de réduire sa vulnérabilité et de diversifier ses relations au sein de l'économie mondiale s'impose.

 

« Nous sommes fermement convaincus que le moment est venu pour opérer un changement de paradigme et de mentalité dans la mise en œuvre de la vision d’un continent intégré, prospère et pacifique, et représente une force dynamique sur la scène internationale », peut-on lire dans le communiqué.

 

Le défi posé au continent, ont-ils souligné,  demeure la transformation de son économie,  « à travers un programme qui devrait être mené par l’Afrique ». Aux fins de cet objectif, les trois responsables se sont engagés à « explorer toutes les possibilités de mobilisation des sources de financement, y compris l’exploitation des ressources naturelles du continent et des mécanismes financiers mondiaux.

 

Tout en reconnaissant  le rôle joué par les partenaires extérieurs dans la réalisation des progrès du continent, notamment  au moyen des instruments tels que le Fonds africain de développement (FAD) auquel ils restent attachés, les trois responsables ont convenu d’explorer activement les possibilités de participation de l’Afrique à de tels mécanismes financiers.

 

Pour conclure, les responsables des trois institutions  ont pris l’engagement de « s’engager aux côtés des dirigeants et des peuples africains aux fins de l’élaboration et de la préparation de ce programme de transformation qui sera mené par les Africains pour les 50 prochaines années ». À cet égard, les trois institutions poursuivront la réflexion sur la question à l’occasion des prochaines réunions de l’Union africaine et dans le cadre des consultations avec les communautés économiques régionales, les partenaires et autres parties prenantes dans l’optique de « réaliser la vision de la renaissance africaine ».