Les Burkinabé s’approprient l’IADS et l’IDISA et s’engagent à les vulgariser

Ouagadougou, le 2 novembre 2015 (CEA) - Une séance de vulgarisation de l’Indice Africain  de Développement Social (IADS) et de L’Indice de développement et des inégalités entre les sexes en Afrique (IDISA), s’est tenue le  jeudi 29 octobre 2015, à l’hôtel Palm Beach de Ouagadougou sous les auspices de la Commission Économique des Nations pour l’Afrique (CEA). Cette séance a été animée par trois experts de la CEA, à savoir M. Florent MELESSE, Chargé des Affaires Économiques au Bureau Sous Régional pour l’Afrique de l’Ouest, Mmes Iris MACCULI et Ngone DIOP, respectivement Chargée des Affaires Économiques et Conseillère Principale en Genre à la Division des Politiques de Développement Social. L’audience de cette séance était constituée d’un public de compétences variées, notamment des cadres de l’union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), des représentants d’instituts de recherche et d’universités, des experts en techniques statistiques, ainsi que des représentants de la société civile et du monde de la presse.

Concernant l’IADS, Mme Macculi qui a effectué la présentation sur le développement et l’évaluation de cet indice a indiqué qu’il « est un outil de mesure du développement inclusif en Afrique qui vise à évaluer l’ampleur de l’exclusion humaine dans cinq domaines clefs du bien-être, que sont la santé, l’éduction, l’emploi, les revenus et le mode de vie, en adoptant une démarche qui considère l’ensemble du cycle de vie. En particulier, l’accent est mis sur les effets que des facteurs sociaux, économiques, institutionnels et culturels ont sur l’exclusion ».

Pour Mme Diop, l’IDISA est « un outil important de planification du développement qui permet de mesurer les inégalités de genre et d’évaluer la performance des gouvernements pour les combler. Avant d’ajouter qu’il « a été élaboré par la CEA en vue de répondre à l'absence de statistiques au sein des États africains devant leur permettre de mettre en œuvre leurs engagements mondiaux et régionaux sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ».

Les échanges qui ont suivi les présentations ont notamment permis aux participants d’exprimer leur gratitude envers la CEA pour sa détermination dans la mise  au point des indices authentiquement africains qui permettent aux États et aux Institutions économiques régionales de suivre et d’évaluer leur politique de développement économique et social. Les participants ont également intervenu sur divers volets des présentations.

Ainsi, pour M. Daniel Kaboré, Directeur Exécutif du Centre d’Analyse des Politiques Économiques et Sociales (CAPES)  du Burkina Faso, « contrairement à ce que certains indices ont donné, ceux de la CEA représentent une véritable source d’inspiration et sont appréciés pour leur pertinence et leur originalité. Ils sont fonctionnels, directifs et analytiques ».

Pour sa part, Mme Wetta Euphrasie du Ministère de la Sante ajoute  que « le Burkina Faso se retrouve à travers ces indices qui constituent des documents fiables qu’il pourra utiliser et adapter pour assurer son développement véritable ».

Réagissant à son tour, M. Koita Aly de l’Autorité Intégrée du Liptako-Gourma (ALG) a souligné que « ces deux indices sont intéressants en termes d’appréciation du développement pour les pays de L’ALG et toute l’Afrique doit s’intégrer dans ces initiatives porteuses de progrès ».

Pour M. Sacko Bakary, Statisticien en chef du Centre de données de l UEMOA, « Mon institution a bénéficié d’une formation sur ces indices pendant trois jours. Elle œuvrera inlassablement à leur  vulgarisation au niveau des États ».

Notons qu’en prélude à ces présentations, M. Melesse, a fait une communication sur la production des profils pays de la CEA. Il a notamment insisté sur les procédures de collecte et de validation des données, ainsi que le renforcement de la collaboration entre la CEA, les équipes pays et les communautés économiques régionales.

M. Melesse a, par ailleurs dans son mot de clôture de la séance de vulgarisation, réaffirmé « la disponibilité de la CEA à apporter sa contribution pour une meilleure mise en œuvre de ces précieux indices au niveau des États et Institutions Économiques Régionales de  l’Afrique de l’Ouest ».

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