Accra, le 20 juillet 2017 (CEA) - La première édition du rapport sur la Révolution des données en Afrique (ADRR2016) a été lancée à Accra, au Ghana, exhortant les gouvernements et les autres producteurs de données de rendre les données ouvertes, accessibles et gratuites.
Le rapport a été présenté le 20 juillet lors d’une table ronde en marge de la 2ème conférence sur les données ouvertes en Afrique, où le Président Nana Akufo-Addo a déclaré que son gouvernement s’est engagé à rendre publique les données, afin d’habiliter les citoyens et de renforcer la démocratie.
« Nous nous sommes résolus à rendre les données gouvernementales juridiquement et techniquement ouvertes. Les données ouvertes encourageront les citoyens à responsabiliser le gouvernement et à assurer une plus grande transparence. Les données ouvertes doivent fonctionner au Ghana pour le bénéfice de la population ».
ADRR2016 cartographie l’écosystème de données en Afrique en matière de production, de distribution et d’utilisation des données par les acteurs publics, privés et de la société civile, en rapport avec les ODD. Le rapport est publié conjointement par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Fondation World Wide Web et le Réseau des données ouvertes pour le développement (OD4D).
Au cours des discussions du 20 juillet, les participants ont fait une critique solide du rapport, notant qu’il n’est guère facile à utiliser et non plus un produit de marque africain établi par les Africains. Pour en assurer une diffusion efficace et efficiente, il a été demandé aux experts en communication d’en faire une partie intégrante de l’ensemble des processus de recherche, de production et d’édition - plutôt qu’une réflexion ultérieure.
Il a également été recommandé que les prochaines éditions de l’ADRR contiennent plus de contributions des Bureaux nationaux de statistique et une plus grande collaboration avec les gouvernements africains. Des points similaires ont été soulevés lors d’un atelier de pré-lancement le 19 juillet et ont été répondus par Serge Kapto, Spécialiste en politiques de l’équipe travaillant sur les Données pour le développement post-2015, du PNUD.
M. Kapto déclare que toutes les « perspectives, idées et recommandations riches » des parties prenantes ont été grandement appréciées et seront prises en compte « afin de s’assurer que le rapport de 2018 réponde aux priorités de développement du continent, telles qu’elles figurent dans les agendas 2063 et 2030 ».
Ce point de vue est également souligné par Chukwudozie Ezigbalike de la CEA, Chef de la Section de la technologie des données au Centre africain pour la statistique, qui déclare : « il est absolument nécessaire et important pour nous d’avoir un tel engagement avec la communauté des données et d’avoir des échos qui puissent guider nos travaux sur le prochain rapport ».
Le rapport a également reçu les félicitations des membres du panel et des participants pour son « originalité et son côté africain ».
Fernand Perini, Coordinateur de l’OD4D, dit : « C’est un programme africain élaboré par les Africains pour l’Afrique, ajoutant que les éditeurs ont fait un excellent travail en réunissant la communauté africaine et les statisticiens pour travailler ensemble à la révolution des données en Afrique ».
Muchiri Nyaggah (AODN), Principal du Partenariat et du plaidoyer, du Réseau des données ouvertes pour le développement, dit que le rapport « met en évidence que la révolution des données ne concerne pas seulement les données, mais aussi des éléments nécessaires à la politique, à l’institution et au capital humain qui doivent être pris en charge pour le développement durable ».
Pour Nnenna Nwakanma, Responsable principal en politiques, à la Fondation Web, « Les données ouvertes sont une avenue sûre en matière d’égalité numérique. Nous soutenons activement les acteurs en Afrique grâce à notre engagement avec l’ADRR, les initiatives de genre et les aperçus régionaux du Baromètre des données ouvertes ».
Dans une interview avec les journalistes après les discussions, M. Ezigbalike informe : « Nous voulons que vous fassiez partie de cette révolution des données. Les journalistes sont des acteurs dans notre quête pour plus d’ouverture et d’accessibilité des données. Votre capacité à simplifier et à communiquer notre travail au grand public est indispensable dans la révolution des données en Afrique ».
L’ADRR est un rapport biennal. La prochaine édition sera publiée en 2018 et se concentrera sur les données ouvertes.
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