Les États membres du COMESA priés de ratifier l’Accord tripartite en tant qu’élément fondamental de la ZLECA

Nairobi, le 19 juillet 2019 (CEA) - La Zone de libre-échange continentale africaine offre au secteur privé une occasion unique de tirer un avantage considérable en termes de nouveaux marchés, d’accès aux matières premières, de technologie et d’économies d’échelle croissantes.

Andrew Mold, Directeur par intérim du Bureau de la CEA pour l’Afrique de l’Est, déclare que l’Accord de la ZLECA n’est pas, comme son nom l’indique, un simple Accord de libre-échange - il s’agit de créer un marché continental unifié. L’accent qui est mis sur la libéralisation des échanges n’est qu’un début. « L’Accord lui-même fait 78 pages et les annexes, 124 pages. Ses protocoles ont de nombreuses implications pour les entreprises, qu’il s’agisse d’investissements, de concurrence, de propriété intellectuelle ou de libre circulation », dit Mold.

Il ajoute également qu’il est important pour les États membres du COMESA de ratifier et de mettre en œuvre l’Accord tripartite entre le COMESA, la SADC et la CAE, en tant qu’élément fondamental de l’achèvement de la ZLECA. Telles sont ses paroles prononcées lors de la 21ème Foire commerciale internationale et du Sommet du COMESA tenu à Nairobi, au Kenya qui parlait des avantages concurrentiels de l’Afrique.

Le Sommet, qui avait pour thème, « Dynamiser l’intégration régionale par le commerce », a été ouvert par le Président du Kenya, Uhuru Kenyatta. Trois autres chefs d’État, à savoir Yoweri Museveni de l’Ouganda, Edgar Lungu de la Zambie et Paramasivum Pillay Vyapoory de Maurice ont participé à ladite réunion. Le Vice-président du Kenya, William Ruto, et Mukhisa Kituyi, Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), ainsi que des centaines de délégués des États membres du COMESA ont également assisté à l’évènement.

Le « Pendant que l’Afrique adopte la ZLECA, le monde des affaires, tant au niveau régional que mondial, attendent avec impatience les avantages du commerce qui viendra non seulement avec des marchés élargis, mais aussi des possibilités de développement rapide et d’accès à l’innovation et à la technologie », informe le Président Kenyatta ; ajoutant que les pays africains sont à des niveaux très différents de numérisation de leurs économies, mais ont besoin d’harmoniser leurs capacités numériques pour faciliter le commerce intra-africain, en particulier dans l’intérêt des Petites et moyennes entreprises. « Pourquoi, par exemple, un commerçant au Kenya ne peut-il pas s’approvisionner directement chez un exploitant agricole en Zambie ? C’est le genre de commerce que la numérisation devrait faciliter », dit-il.

Les arguments en faveur de la mise en œuvre de la ZLECA en Afrique de l’Est sont particulièrement convaincants. Avec un PIB combiné de 880 milliards de dollars américains et une population de 420 millions d’habitants, les économies de la région sont encore très fragmentées. Le Président Museveni, rappelle que le marché fragmenté de l’Afrique doit être intégré pour encourager une production et une consommation accrues de ses biens et services. Il donne l’exemple de la Chine qui elle, est dotée d’un immense marché intérieur mais lutte toujours pour conquérir des marchés extérieurs.

« La Chine possède un marché de 1,3 milliard de personnes et pourtant, elle cherche toujours activement des marchés hors de ses frontières. L’Afrique doit faire de même », indique le Président Museveni.

Pour sa part, le Secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi, appelle les gouvernements à rendre les règles d’origine de la ZLECA - les critères nécessaires pour déterminer la nationalité d’un produit - simple et favorable aux entreprises. Kituyi dit que ce sont les règles d’origine qui détermineront en fin de compte le succès de l’Accord. « La ZLECA réussira ou échouera en fonction de la préférence accordée au contenu « Fabriqué en Afrique », ajoute Kituyi.

La mise en œuvre de la ZLECA a été lancée au début de ce mois lors de la 12ème session extraordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine (UA) à Niamey, au Niger.

La CEA estime que la mise en œuvre de la ZLECA pourra générer des gains de protection sociale d’un montant de 1,8 milliard de dollars américains pour l’Afrique de l’Est, créant de 700 000 à 2 millions de nouveaux emplois.

 

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