Harare, Zimbabwe, le 24 octobre 2019 (CEA) - Le Zimbabwe affirme qu’il travaille d’arrache-pied pour se reconstruire après les Cyclones dévastateurs Idai et Kenneth, qui ont touché quatre pays d’Afrique australe, faisant plus de 1 000 morts et des pertes massives en infrastructures, déclare ce jeudi, Mike Madiro.
Dans ses remarques liminaires lors de l’atelier « Bâtir plus solide » qui met l’accent sur la nécessité d’avoir des investissements résilients aux changements climatiques dans la reconstruction et le développement au Malawi, Mozambique et Zimbabwe touchées par le Cyclone, M. Madiro indique que son ministère collabore avec d’autres ministères, départements du Gouvernement, organisations internationales, des organisations non gouvernementales et le secteur privé pour rétablir les moyens de subsistance et les infrastructures touchées dans l’Est du pays.
Ils travaillent également sur différentes stratégies pour mieux préparer les communautés et intégrer les informations sur le climat dans leurs mesures afin de renforcer leur résilience.
« Au Ministère de l’intérieur, nous travaillons avec les organisations de suivi du climat et de la météo, les unités de préparation aux catastrophes et de réduction des risques afin de renforcer nos stratégies nationales et régionales pour générer et partager des informations sur le climat fiables », dit-il.
Le ministre affirme que le fait de réunir des décideurs politiques, des centres de recherche sur le climat, des institutions universitaires, des services météorologiques nationaux et des organisations à la base permettra de combler le fossé entre la recherche climatologique et les besoins en informations sur le climat.
M. Madiro informe que les décideurs politiques au Zimbabwe et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) doivent disposer d’informations solides et factuelles afin de prendre des décisions éclairées pour une économie résiliente au climat.
« Le manque de relations entre les producteurs et les utilisateurs d’informations sur le climat peut conduire à des informations souvent trop techniques, difficiles d’accès et ne répondant pas aux besoins des utilisateurs », affirme-t-il.
Il ajoute : « Nous devons disposer de systèmes d’alerte précoce performants pour pouvoir recueillir des données essentielles et nous préparer aux sécheresses, aux inondations et aux tempêtes, ainsi que pour sauver des vies et minimiser les dommages économiques », précise-t-il, ajoutant que des éléments de preuve démontrent qu’une information solide sur le climat et la météo offre « extrêmement un bon rapport qualité / prix pour protéger et renforcer le développement ».
« Je félicite la CEA et ses partenaires d’avoir pris l’initiative d’organiser un tel évènement pour sensibiliser le public et partager des outils qui permettent de mieux reconstruire et de renforcer la résilience ».
James Murombedzi, Chef du Centre africain pour la politique en matière de climat, à la CEA, pour sa part prend note des conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) rapportant que les changements climatiques sont en train de s’accélérer, augmentant ainsi le risque de fréquence et d’intensité de phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes.
« Cela est amplement démontré par le nombre et la gravité croissants de phénomènes météorologiques qui ont affecté l’Afrique australe, comme nous l’avons constaté cette année avec les Cyclones Desmond, Idai et Kenneth qui se sont succédés rapidement. Il est donc important que, lorsque nous reconstruisons après les ravages des cyclones, nous agissons également de manière urgente dans l’optique de renforcer la résilience de notre région afin de nous permettre d’atteindre nos Objectifs de développement durable dans un climat en mutation », dit-il.
« Nous sommes donc réunis ici pour lancer des programmes visant à soutenir l’intégration des services d’informations sur le climat et des effets relatifs aux changements climatiques dans le renforcement de la résilience dans les secteurs de l’économie tributaires des conditions météorologiques des pays de la SADC ».
D’ici la fin de l’atelier, nous espérons identifier les problèmes critiques à prendre en compte afin d’intégrer le changement climatique dans la planification du développement pour mieux reconstruire après les ravages des cyclones, mais également renforcer la résilience aux changements climatiques dans nos économies, écosystèmes, infrastructures et communautés, déclare M. Murombedzi.
« Le Centre africain pour la politique en matière de climat s’engage à travailler avec les gouvernements et les partenaires de la région de la SADC pour soutenir les initiatives visant à développer de meilleures pratiques, renforcer les capacités, mobiliser des ressources pour un développement résilient aux changements climatiques dans la région », précise-t-il.
L’atelier examine l’état des services d’informations sur le climat dans la région, explore des outils et des méthodes pour renforcer l’intégration du changement climatique dans la planification du développement et identifie des actions concrètes pour lutter contre le climat des activités économiques, écosystèmes, établissements humains et infrastructures physiques, en particulier dans les zones concernées susceptibles d’être frappées par des phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes.
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