Le Tchad et la CEA ensemble pour le développement

N’Djamena, Tchad, 12 déc. 2013 (CEA) – Le Tchad compte beaucoup sur la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) pour l’accompagner dans son chemin du développement. Le Ministre Tchadienne de l’Economie, du Plan et de la Coopération Internationale, Mme Mariam Mahamat Nour a rappelé ce message au cours d’une audience qu’elle a accordé au Directeur du Bureau Sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission – M. Emile Ahohe à N’Djamena.

Les deux personnalités se sont rencontrées en marge du Forum sur la Gouvernance dans les pays sortant de conflits en Afrique centrale co-organisé par la CEA et la République du Tchad du 9 au 10 décembre 2013 dans la capitale tchadienne. C’était également une occasion pour eux de discuter de la reforme de la CEA basée sur l’agenda de transformation de l’Afrique et d’explorer les pistes de coopération entre la commission et ce pays sahélien. Ils ont examiné en profondeur les questions de la gouvernance en Afrique et plus particulièrement les flux illicites financières – un sujet qui préoccupe pleinement la CEA à travers son Groupe des Personnalités de Haut Niveau dirigé par l’ancien Président Sud Africain M. Thabo Mbeki. Le Ministre tchadienne a montré tout l’intérêt que son pays aura à approprier les recommandations du rapport de ce Groupe. Elle a aussi loué l’initiative de la CEA d’emmener les experts de la sous-région à N’Djamena pour examiner les voies et moyens de prévenir et éradiquer la corruption dans les pays en post-conflit à travers le Forum qui vient de se terminer.

Au terme dudit forum, plusieurs recommandations pour prévenir et combattre la corruption ont été faites à l’intention des Etats de la sous-région sortant de conflit. En particulier, les experts on soulevé la nécessité pour les Etats d’instituer ou de rendre systématique la déclaration des biens des hauts dirigeants des pays concernés ; de mener des campagnes de sensibilisation, le renforcement des contrôles efficaces assortis des sanctions dissuasives, de protéger les acteurs de lutte contre la corruption pour réduire leur vulnérabilité et d’introduire dans les programmes scolaires à partir du primaire des cours d’éducation à l’intégrité. Selon les experts, la lutte contre la corruption doit figurer explicitement dans les accords de sortie de crise.