Maputo, Mozambique 16 décembre 2013 - Vu que le secteur minier africain continue de croître à pas de géant, il y a un besoin urgent de faire correspondre cette croissance à ces compétences essentielles qui répondront aux exigences de l'industrie, selon Trésor Maphanga, Directeur du Département du commerce et de l'industrie de la Commission de l'Union africaine.
Mme Maphanga a souligné l'importance du développement des compétences pendant son intervention lors d'une table ronde avec les principaux partenaires dans le développement des compétences à la 3ème Conférence des ministres africains en charge du développement des ressources minérales à Maputo, au Mozambique; et a noté que les capacités humaines et institutionnelles font partie du plan d'action du Projet Afrique Extraction minière.
Elle a également souligné que les compétences minières ont traditionnellement été définies de manière étroite, et pourtant les compétences nécessaires pour mettre en œuvre le Projet Afrique Extraction minière nécessitent une approche locale et doivent aller au-delà de l'ingénierie et de la géologie. Ainsi, dit Mme Maphanga, la mise en œuvre du Projet Afrique Extraction minière (AMV), requerra un partenariat et une coordination des efforts dans le développement des compétences supplémentaires, y compris, «des compétences techniques, droits fondamentaux de l’homme, lois, commerce, affaires communautaires, planification stratégique».
La table ronde a souligné que la gestion durable des ressources naturelles abondantes de l'Afrique offre aux pays africains l'occasion de conduire le développement de transformation. Cependant, comme le Projet Afrique Extraction minière le note, les institutions d'appui au développement minéral en Afrique sont généralement faibles et ne sont souvent pas adaptées à la réalisation des objectifs dudit Projet de développement généralisé, durable et équitable. On retrouve ces lacunes dans les ministères ainsi que dans les métiers nécessaires à la croissance durable des minéraux et des secteurs connexes.
M. Lebogang Motlana, Directeur du Centre de services régional du PNUD pour l'Afrique a souligné l'importance du renforcement des capacités comme le fondement nécessaire pour développer et exploiter les compétences existantes plutôt que du renforcement des capacités, ce qui implique repartir de zéro. Il a également exhorté les partenaires à engager les parties prenantes dans le long terme.
Un certain nombre d'initiatives et d'organisations d'Australie, du Canada et du Chili et au sein de l’Afrique ont participé à la table ronde, et partagé les meilleures pratiques sur la façon de renforcer la coordination au niveau continental, régional et national, y compris la compréhension des incitations qui doivent être en place pour les différents groupes de parties prenantes afin de coordonner le développement des compétences.
M. Wilfred Lombe a souligné la nécessité d'un dialogue permanent qui fasse le bilan de la mise en œuvre du Projet Afrique Extraction minière. Il a également noté la nécessité d'améliorer la coordination du développement des compétences par la création d'un réseau virtuel pour un échange d'expériences et un apprentissage collectif. Lombe dit que cela aiderait à maintenir le dialogue.
Pour sa part, Oliver Maponga, également du Centre africain pour le développement minéral a donné plus de précisions sur les efforts mis en place par la CEA pour dispenser des cours dans le domaine minier, y compris les négociations de contrats, la valorisation, la transformation socio-économique, le développement communautaire et le développement durable. Maponga a appelé à davantage de partenariats pour élargir l’éventail de dispense de cours.
La table ronde a été animée par Mme Fatima Denton, responsable de la Division des initiatives spéciales de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et M. Antonio Pedro, Directeur du Bureau sous-régional de Lusaka.