Le Nigéria devient le 34ème pays à ratifier l’Accord de la ZLECA

Addis-Abeba, le 5 décembre 2020, (CEA) - Le Nigéria a déposé son instrument de ratification de l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine le 5 décembre, devenant ainsi le 34ème État membre à ratifier officiellement le traité.

Le dépôt est intervenu une heure avant l’ouverture d’un sommet des chefs d’État africains où ils ont proclamé la déclaration de Johannesburg fixant formellement le début des échanges au 1er janvier 2021 comme prévu précédemment.

Le Commissaire au commerce et à l’industrie, de la Commission de l’Union africaine, l’Ambassadeur Albert Muchanga, a reçu l’instrument de la part d’une délégation nigériane au siège de la Commission, à Addis-Abeba.

Avec la décision nigériane, « nous pouvons affirmer avec confiance que l’Afrique est sur la bonne voie pour offrir un marché continental commercialement viable le 1er janvier 2021 », déclare-t-il sur Twitter.

La décision du Nigéria concernant son statut sur la ZLECA a suscité un vif intérêt en raison de sa position de première économie d’Afrique et de pays le plus peuplé du continent avec plus de 200 millions d’habitants.

Le commissaire Muchanga indique qu’il s’attend à ce que les autres membres emboîtent le pas dans les semaines à venir.

Il ne reste plus que 20 États membres à se conformer. Il s’agit du Bénin, du Botswana, du Burundi, du Cap-Vert, de la République centrafricaine, des Comores, de la République démocratique du Congo, de la Guinée-Bissau, du Libéria et de la Libye. Les autres sont Madagascar, le Malawi, le Maroc, le Mozambique, les Seychelles, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Tanzanie et la Zambie.

L’Accord de la ZLECA est entré en vigueur le 30 mai 2019 après la ratification du traité par 22 pays - le nombre minimum requis en vertu du traité - sur les 54 qui ont accepté d’être membres du bloc. L’Érythrée est le seul pays à n’avoir pas encore pris d’engagement envers l’organe continental.

Les échanges devaient débuter le 1er juillet 2020, mais ont été reportés de six mois en raison de la pandémie de COVID-19.

La ZLECA vise à créer la plus grande zone de libre-échange au monde avec le potentiel de rassembler plus de 1,2 milliard de personnes avec un PIB de plus de 2 500 milliards de dollars et inaugurer une nouvelle ère de développement. Elle a le potentiel de générer de nombreux avantages grâce aux économies d’échelle, à l’expansion des échanges, à la transformation structurelle, à l’emploi productif et à la réduction de la pauvreté.

Par le biais de son Centre africain pour la politique commerciale, la CEA travaille avec la CUA et les États membres pour approfondir l’intégration commerciale de l’Afrique et mettre efficacement en œuvre l’Accord par le biais d’un plaidoyer politique.

La CEA travaille également en étroite collaboration avec le Centre du commerce international (ITC), la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et une sélection d’experts en commerce indépendants avec le soutien financier de l’Union européenne (UE) pour soutenir la mise en œuvre de la ZLECA à travers le continent.

 

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