Lagos, Nigéria, le 31 octobre 2018 – Le Forum sur le commerce en Afrique 2018, organisé par le Ministère de l’industrie, du commerce et de l’investissement du Nigéria et co-organisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la Fondation Rockefeller et la Commission de l’Union africaine (CUA), aura lieu les 2 et 3 novembre 2018 à Lagos.
Le Forum réunira des parties prenantes de tout le continent, des sphères politique et de la gouvernance, du secteur privé et des entrepreneurs, des philanthropes, des universités, des chercheurs et des partenaires de développement, afin de débattre du processus de mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
L’Accord de libre-échange a été signé en mars 2018, par 44 pays africains et s’il est ratifié, ce dernier deviendra l’un des blocs commerciaux du monde les plus importants. Il s’agit également du plus important accord commercial signé depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui réunit 1,3 milliard de personnes et dont le Produit intérieur brut (PIB) combiné s’élève à plus de 2 000 milliards de dollars dans un marché unique. L’accord vise à améliorer la concurrence et à réduire les coûts des entreprises.
L’objectif du Forum est d’examiner les défis et les opportunités de la ZLECA dans les différents États africains et de mieux comprendre comment cette zone peut stimuler le développement économique et la prospérité du continent pour tous les citoyens africains.
« L’idée d’un marché africain intégré pour industrialiser l’Afrique, stimuler la croissance, améliorer le bien-être et créer des emplois existe depuis longtemps. Cependant, avec l’émergence réelle de la ZLECA en 2018, le Gouvernement nigérian a pris la décision de mobiliser les acteurs de l’économie nigériane pour en comprendre ses détails, interpréter ses opportunités et réorganiser notre système économique afin d’en garantir une cohérence et une coordination, si les opportunités de la ZLECA sont à réaliser et à maximiser. Ce forum est une occasion unique de dialoguer de manière proactive avec un large éventail de parties prenantes pour garantir que l’Accord fonctionne pour le Nigéria », déclare Okechukwu Enelamah, Ministre de l’industrie, du commerce et de l’investissement du Nigéria.
La ZLECA offre une plate-forme, longtemps attendue, pour permettre au continent d’accélérer son industrialisation par divers moyens, tels que l’élimination des droits de douane sur le commerce intra-africain qui profitera à des services plus compétitifs qui réduiront les coûts des entreprises, amélioreront leur efficacité et augmenteront la valeur pour les consommateurs.
Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), indique qu’à l’ère des guerres commerciales, l’Afrique envoie un message fort favorisant des accords et des réformes commerciaux par le biais d’un consensus et d’une coopération et ne laissant personne pour compte.
« Pour que la Zone de libre-échange continentale africaine ait un impact décisif sur les économies africaines, nous devons maintenant élaborer des stratégies claires pour une diversification des produits et une mise en œuvre inclusive. La rapidité avec laquelle les pays ont signé et ratifient actuellement l’Accord de la ZLECA souligne la dynamique derrière cette initiative phare africaine », dit le Chef de la CEA.
Selon des études de la CEA, l’Afrique est aujourd’hui moins industrialisée qu’il y a trois décennies. La part de la production et des exportations du continent dans l’industrie manufacturière a régulièrement diminué et les exportations de l’Afrique restent largement concentrées sur les produits de base et les matières premières. Grâce à la ZLECA, l’industrialisation contribuera à créer des emplois pour la population croissante de jeunes africains, améliorant ainsi les moyens de subsistance, l’accès à l’éducation et à la santé.
L’accord favorisera également une croissance multisectorielle en plein essor dans des domaines tels que l’agriculture, où la ZLECA offrira des opportunités de dynamiser le secteur agroalimentaire et donnera accès à de nouveaux marchés régionaux pour les exploitants agricoles et aux chaînes de valeur agricoles régionales. En ce qui concerne l’accès à l’électricité, environ 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité. Si les tendances actuelles se poursuivent, il faudra peut-être patienter jusqu’en 2080 pour que l’Afrique soit complètement électrifiée. La ZLECA aidera à créer un ensemble intégré de plates-formes et de partenariats pour piloter les systèmes électriques régionaux, accélérer l’accès à l’énergie à des fins productives et réduire les coûts de la production d’énergie en Afrique.
« Nous sommes ravis d’aider la CEA et la CUA à tout organiser et à diriger le débat sur l’Accord avec les dirigeants africains. Ce forum est une occasion de travailler ensemble pour relever les défis, discuter des solutions et accroître la sensibilisation à l’égard de la capacité de l’accord à devenir un outil de transformation qui améliore la vie de millions d’Africains, en particulier les plus vulnérables », informe Mamadou Biteye, Directeur général de la Fondation Rockefeller pour l’Afrique.
Ledit Forum fournira une plate-forme pour discuter de la participation de l’Afrique et de son appropriation des objectifs de la ZLECA et examinera comment le commerce intrarégional peut favoriser la prospérité en Afrique. Le Forum réunira les parties prenantes pour déterminer comment les pays peuvent passer d’un accord de partenariat signé en vue d’une action concrète à la mise en œuvre.
« La ZLECA est essentielle pour la compétitivité économique et le développement de l’Afrique. Lorsque la Zone de libre-échange continentale africaine sera pleinement opérationnelle, les entreprises africaines seront exposées à d’importantes économies d’échelle et d’envergure. Avec une production et une compétitivité accrues, ainsi que des investissements accrus, nos entreprises seront en mesure d’accroître la part de l’Afrique dans le commerce mondial, ce qui créera des opportunités de développement économique et de prospérité pour les pays africains », précise la Commission de l’Union africaine.
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Pour de plus amples informations, veuillez contacter
Bisi Daniels, Conseiller en communication stratégique, Ministère de l’industrie, du commerce et de l’investissement du Nigéria, +234 809 361 8000
Sandra Nyaira, Chargée de communication, Commission économique pour l’Afrique, nyaira@un.org, +251 115 44 3759
Achieng Otieno, Chargé de communication, Fondation Rockefeller, Bureau régional Afrique, aotieno@rockfound.org, +254704848792
Patient Atcho, Département du commerce et de l’industrie, Commission de l’Union africaine, AtchoP@africa-union.org, + 251 912120442
À propos du Ministère nigérian de l’industrie, du commerce et de l’investissement
Le Ministère fédéral de l’industrie, du commerce et de l’investissement (FMITI) supervise l’élaboration et la mise en œuvre des politiques relatives à l’industrialisation de l’économie, au développement des Petites et moyennes entreprises (PME), à la promotion des exportations et des Investissements directs étrangers et à l’expansion du commerce. L’objectif général du Ministère est de garantir que les politiques et les mesures aboutissent à une croissance inclusive, à la richesse et à la création d’emplois, à la réduction de la pauvreté et assurer une meilleure prestation de services de sorte à stimuler la croissance de l’économie nationale aux fins d’une autonomie et d’opportunités d’exportation.
La FMITI travaille en partenariat avec toutes les parties prenantes concernées - gouvernement, secteur privé, agences pour renforcer l’attractivité des investissements du Nigéria. Cela requiert d’améliorer la facilité de la pratique des affaires, d’attirer les Investissements étrangers directs, d’accroître la contribution des non-économiques au Produit intérieur brut (PIB) et de créer des emplois.
À propos de la Commission économique pour l’Afrique
La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a pour mandat de soutenir le développement économique et social de ses 54 États membres, de promouvoir l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique. Par l’intermédiaire de son Centre africain pour la politique commerciale (CAPC), premier centre d’excellence en Afrique et plaque tournante continentale, il fournit et coordonne un appui technique au développement des politiques commerciales en Afrique, en particulier pour la négociation et la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continental (ZLEC) et l’initiative du renforcement du commerce intra-africain.
À propos de la Fondation Rockefeller
Depuis plus de 100 ans, la Fondation Rockefeller a pour mission de promouvoir le bien-être de l’humanité dans le monde entier. Aujourd’hui, la Fondation s’efforce de préserver les fondements du bien-être humain - santé, alimentation, énergie et emplois - afin de garantir à chaque famille la dignité et les possibilités qui s’offrent à elle dans notre monde en pleine urbanisation. De concert avec ses partenaires et ses bénéficiaires, la Fondation Rockefeller s’efforce de catalyser et d’amplifier les innovations transformatrices, de créer des partenariats improbables qui couvrent des secteurs et de prendre des risques que d’autres ne peuvent pas ou ne voudront pas. Pour plus d’informations, visitez le site www.rockefellerfoundation.org.
À propos de la Commission de l'Union africaine
La Commission de l’Union africaine est le Secrétariat de l’Union africaine. Elle a pour mission de devenir « une institution efficace et créatrice de valeur conduisant le processus d’intégration et de développement de l’Afrique en étroite collaboration avec les États membres de l’Union africaine, les Communautés économiques régionales et les citoyens africains ». Axé sur l’un de ses portefeuilles, le Département du commerce et de l’industrie, la Commission contribue à faire de l’Afrique un bloc commercial plus intégré et un partenaire commercial important et compétitif dans l’économie mondiale.