Lusaka, Zambie, le 17 octobre 2019 (CEA) - La Zambie est résolue à mettre en place un système de faits d’état civil et des statistiques de l’état civil auprès des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur du pays, avec 1 465 réfugiés ayant reçu une carte d’identité en 2018, selon le Ministre de l’intérieur, Stephen Kampyongo.
Dans un discours prononcé lors de la cérémonie d’ouverture de la cinquième conférence des ministres africains responsables des faits d’état civil et des statistiques de l’état civil, M. Kampyongo déclare que le Gouvernement de la Zambie a également établi une déclaration de naissance pour les réfugiés dans le pays.
Beaucoup d’enfants d’Afrique ne sont pas déclarés à la naissance. Selon l’UNICEF, les naissances de 2 nourrissons sur 3 en Afrique subsaharienne ne sont pas déclarées et 3 sur 4 ne possèdent pas d’acte de naissance. Il est prévu que si les tendances actuelles se maintiennent, le nombre d0’enfants non déclarés, âgés de moins de 5 ans, dans la région atteindra près de 115 millions d’ici 2030.
« Ces enfants n’ont pas les moyens de revendiquer une protection légale. Des études montrent que l’absence d’une identité officielle touche de manière disproportionnée les groupes les plus pauvres et les plus vulnérables, principalement les femmes, les enfants et les filles, les migrants, les réfugiés, les apatrides et les personnes vivant dans des zones isolées », indique M. Kampyongo.
Il ajoute que l’absence d’une identité légale d’environ 550 millions d’Africains est la raison pour laquelle les ministres se sont réunis à Lusaka, à l’occasion de leur cinquième conférence afin d’identifier des stratégies durables pour combler le fossé de l’identité et ce dans le but de garantir que chaque Africain soit visible et dispose des moyens de prouver son identité.
« Il ne fait aucun doute que l’invisibilité sera une chose du passé dans les années à venir, à mesure que nous adapterons les approches innovantes et les nouvelles technologies dans notre quête d’établir des faits de l’état civil universel et efficace », affirme le Ministre.
Il dit également que la Zambie est sur le point d’adopter des approches innovantes pour améliorer le système de faits d’état civil.
M. Kampyongo reconnaît et salue la diversité croissante des parties prenantes actuellement engagées dans le dialogue sur les CRVS en Afrique, des responsables de l’état civil aux responsables nationaux des statistiques, aux représentants du secteur de la santé, aux experts en identité nationale, aux Organisations non gouvernementales, aux agences internationales et au secteur privé.
Il dit qu’il existe un engagement politique sur le continent et en Zambie en matière de faits d’état civil et de statistiques de l’état civil.
« La Zambie est donc prête à accomplir davantage pour améliorer le système de faits d’état civil et des statistiques de l’état civil. Je souhaite que tous les États membres fournissent l’appui nécessaire au plus haut niveau pour poursuivre cet important dialogue », indique le Ministre.
« Il est maintenant largement reconnu que les systèmes de faits d’état civil constituent une base solide pour la mise en place de systèmes d’identité nationaux durables. La Zambie a pris des mesures importantes pour améliorer son paysage de CRVS ».
La Zambie est l’un des premiers pays africains à mener des évaluations complètes de CRVS et à formuler des plans de renforcement.
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