Le MAEP fait le bilan des engagements avec la société civile

Addis Abeba, 17 mai 2013 (CEA) -  Une décennie après sa création, le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) a réuni des représentants de la société civile à l’occasion de deux colloquesorganisés sur le thème: ‘Revoir une décennie d'apprentissage par les pairs et projeter l’avenir de la gouvernance en Afrique’.

« C’est le moment de célébrer l’évènement, mais aussi d'évaluer les incidences de cet instrument novateur sur la gouvernance en Afrique. Alors que nous, Africains, pouvons être fiers des acquis réalisés à ce jour et dans un laps de temps aussi court, il est également important de veiller à ce que le MAEP ne perde pas l'élan impulsé étant donné que la consolidation des institutions et les processus prennent du temps», ont déclaré les organisateurs.

Tenu les 17 et 18 mai dans l' « Africa Hall » historique de la Commission économique pour l'Afrique, le forum a discuté des questions cruciales concernant l'avenir du MAEP et de ce qu'il aura accompli ces dix dernière années. Les participants se sont concentrés sur la vue d'ensemble de la gouvernance en Afrique et sur certaines réalisations ainsi que sur l’absence de réalisations du MAEP. Ils ont examiné la participation de la société civile et de l'État, les contraintes et les défis auxquels le Mécanisme est confronté, les échecs expérimentés et l’engagement de l’ensemble de la société civile envers le mécanisme.

« Il ya des signes qui montrent que dans certains endroits, son message n’a pas été bien entendu et que les recommandations découlant des missions d'évaluation qui ont été reprises dans les programmes d'action nationaux (PAN) n’ont pas été prises en compte ou ont été rejetées », affirment les représentants de la société civile.

Un groupe de travail a présenté un outil de suivi du MAEP,conçu en 2010,qui vise à tenirresponsablesles acteurs étatiques selon une approche fondée sur des preuves. Les participants ont également parlé des chaînons manquants dans le processus, spécifiquement les questions de parité et d’interactions intergénérationnelles ainsi que la façon dont la diversité pourrait être mieux gérée dans le cadre du processus du MAEP.

Compte tenu du temps nécessaire pour mener à terme un processus du MAEP et la quantité de méthodes de recherche élaborées utilisées pour puiser dans la «pensée» des citoyensce que sont leurs espoirs etleurs aspirations en tant qu'Africains au XXIe siècle, les participants ont discuté des moyens qui seraient utiles pour que l'information générée puisse apporter des éclaircissements sur l'avenir. Il a été estimé que les informations doivent conduire à une nouvelle forme de réflexion critique sur la gouvernance et la planification du développement ; il faut également stimuler le débat intellectuel et être pertinent en ce qui concerne le développement futur de l'Afrique, entre autres résultats.

Les débats ont également porté sur le financement des processus dans le domaine de la gouvernance et la priorité accordée par les décisions prises en matière de financement. Il a été  également question du besoin d'espace pour s’engager avec des institutions non génératrices de financement et de la façon dont les résultats obtenus à l’issue des évaluations de pays peuvent influer sur les priorités de financement, si tel est le cas.

Les questions de transparence et de responsabilisation et la part de la société civile dans l'articulation d'une transformation sont apparues comme essentielles pour pouvoir discerner l’avenir éventuel du MAEP.

« Les célébrations du dixième anniversaire du MAEP, couplées avec celles ducinquantième anniversaire de l'Organisation de l'unité africaine/Union africaine (OUA/UA),nous donne l'occasion de regarder en arrière en vue de nous interroger et de prévoir un avenir quant à la capacité du mécanisme de résoudre les problèmes de gouvernance à l’ordre du jour ; et ce, pour affiner le profil du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, trouver des synergies et des interactions en particulier avec d'autres organes et structures de l'Union africaine », ont souligné les participants au forum.

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