Le dialogue public-prive, identifié comme facteur incontournable pour un bon climat des affaires en Afrique centrale

Douala, 03 décembre 2014 (CEA) –  Les véritables déterminants d l’investissement en Afrique centrale sont : la gouvernance, la sécurité juridique et judicaire, le développement des infrastructures, la disponibilité et qualité de la main d’œuvre, l’accès aux financements, et une bonne relation entre le secteur public et  le secteur prive. C’est l’avis global d’une soixantaine d’experts et d’operateurs économiques, qui viennent de conclure une réunion ad hoc de  deux jours sur l’amélioration du climat des affaires  dans la sous région, organisé à Douala, au Cameroun, par la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique – CEA.

Après un riche débat sur les indicateurs utilisés par des institutions internationales pour mesurer le climat des affaires les experts ont estimé que l’Afrique centrale devrait, en plus des indicateurs internationaux, les indicateurs spécifiques et proches de leurs réalités.

Ils ont tout de même constaté les difficultés qu’éprouvent les pays de la sous-région pour attirer les investissements en dehors des industries extractives. Celles-ci sont imputables à des capacités statistiques inadéquates, des pesanteurs administratives et une intégration sous régionale encore faible. Les Etats de la sous-région devraient, donc, s’attaquer à ces difficultés. Ils  devraient également encourager davantage la diaspora qui souhaite investir dans la sous-région, prendre des mesures pour réorienter les investissements  vers l’industrie et les services modernes et rationaliser, et coordonner  les structures publiques en charge de la promotion des investissements, entre autres mesures.

 

Cérémonies protocolaires

En ouvrant la réunion, au nom du Ministre du Commerce de la République du Cameroun, Monsieur Jackai Derrick Mosima, a  indiqué que malgré tous les efforts fournis par les Etats de l’Afrique centrale pour améliorer leur environnement  des affaires, les reformes engagées n’ont pas encore apporté le changement attendu. Cela, a-t-il indiqué, a inspiré plusieurs actions du Gouvernement camerounais dans le cadre de sa Stratégie pour la Croissance et l’Emploi, parmi lesquels – un cadre de l’amélioration du climat des affaires « à travers le renforcement du suivi du dialogue sur le climat des affaires avec le secteur privé, la poursuite de l’harmonisation du cadre juridique avec le droit OHADA et la mise en œuvre de la Charte des investissements.

Pour le Directeur du Bureau sous régional pour l’Afrique centrale de la CEA, Monsieur Emile Ahohe, ladite réunion s’inscrit en droite ligne de la contribution du bureau à l’amélioration du climat des affaires et à la promotion du secteur privé pour un meilleur développement économique et social de la sous-région.  A la fin de la réunion, il a souligné la détermination de la CEA de continuer à accompagner la sous-région dans l’atteinte de ses objectifs de développement.

 

Note sur la participation

Ont pris part aux travaux, les experts des Ministères en charge du commerce et les représentants des chambres consulaires ainsi que ceux du secteur privé des pays ci-après : le Burundi, le Cameroun, le Congo, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et  le Tchad.

Ont également participé aux travaux les représentants de la Commission de l’Union Africaine (CUA), du Secrétariat Général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), de la Commission Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), du Comité de Pilotage de la Rationalisation des Communautés Economiques Régionales en Afrique Centrale (COPIL/CER-AC), de la Coordination Régionale du NEPAD en Afrique Centrale (CR/NEPAD-AC), de la Banque Africaine de Développement (BAD), de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), de la Commission Régionale des Pêches du Golfe de Guinée (COREP), de la Commission Economique du Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques (CEBEVIRHA), de l’Organisation de Coordination pour la Lutte Contre les endémies en Afrique Centrale (OCEAC), de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) de la Commission Internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS), de l’Institut Sous-régional de statistiques et d’Economie Appliquée (ISSEA), de l’Institut  Sous Régional Multi sectoriel des Technologies Appliquées, de Planification et d’Evaluation des Projets (ISTA) et de l’Agence de Promotion des Investissements (API) du Cameroun.